L’ANC demande au gouvernement de mettre fin aux actes de violence exercés par les forces d’intervention sur les populations togolaises 7 mai 2018

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L’ANC demande au gouvernement de mettre fin aux actes de violence exercés par les forces d’intervention sur les populations togolaises                                                                             7 mai 2018
Illustration

Par Serge Lemask, togo-online.co.uk

D’après un communiqué publié par le parti de Jean-Pierre Fabre, de jour comme de nuit, des barrages de police inopinés et des patrouilles militaires intempestives procèdent à des arrestations musclées de citoyens qui sont soumis à des rafles, passés à tabac et conduits à des destinations inconnues où ils sont l’objet de tortures et de traitements inhumains et dégradants. Révolté par la situation, l’ANC a condamné la recrudescence des actes de violence et de terreur exercés par les forces d’intervention sur les pauvres populations. Tout en exprimant sa pleine solidarité et sa compassion à toutes les victimes, le parti orange dénonce et condamne fermement ces actes de violence qui, à l’en croire, ne peuvent que susciter réprobation et indignation. Le parti demande donc au gouvernement d’y mettre immédiatement fin !

Communiqué

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L’ANC dénonce et condamne la recrudescence des actes de violence et de terreur exercés par des forces d’intervention sur les populations togolaises

L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) constate que malgré les nombreux appels à l’apaisement et au respect des droits et libertés des citoyens, le régime RPT/UNIR poursuit impunément les exactions de toutes sortes sur les populations togolaises, quotidiennement agressées, humiliées et terrorisées sur toute l’étendue du territoire par des forces d’intervention déployées à cet effet. Les responsables des organisations de la société civile, ceux des partis politiques de l’opposition, ainsi que leurs militants et sympathisants, sont particulièrement visés par ces exactions.

De jour comme de nuit, des barrages de police inopinés et des patrouilles militaires intempestives procèdent à des arrestations musclées de citoyens qui sont soumis à des rafles, passés à tabac et conduits à des destinations inconnues où ils sont l’objet de tortures et de traitements inhumains et dégradants.

Les dirigeants de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition, membres du dialogue politique en cours, ne sont pas épargnés par ces exactions. Malgré la garantie de sécurité que leur confèrent les dispositions pertinentes du règlement intérieur du dialogue politique en cours, ils sont l’objet de tentatives d’assassinat. Leurs véhicules sont pris en chasse à travers les rues de la ville sous des tirs nourris de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc tirées par des forces de répression, avec l’intention manifeste de porter atteinte à leur intégrité physique. Ces forces, déployées par le gouvernement, n’hésitent pas à encercler et à arroser de gaz lacrymogènes, le siège de la CDPA où les dirigeants de la coalition sont réunis en séance plénière.

L’ANC relève que ces forfaits, visiblement planifiés et mis en exécution, connaissent une recrudescence avec une généralisation qui rappelle les moments effroyables des tueries de 2005, depuis que le Chef de l’Etat, dans sa tournée des casernes courant novembre 2017, s’est employé à livrer à la vindicte des forces armées nationales, les populations togolaises aux mains nues.

En effet, depuis cette tournée, les forces armées togolaises sont en état de guerre contre leurs propres populations. Plusieurs villes et localités sont maintenues en état de siège. L’armée, appuyée par des milices à la solde du RPT/UNIR, intervient systématiquement pour réprimer dans le sang, les manifestations publiques pacifiques organisées par les partis politiques de l’opposition ou par les organisations de la société civile. Des expéditions punitives sont menées par des contingents de l’armée contre les populations sans défense et sans armes. Ces populations sont pourchassées et agressées dans leurs domiciles qui sont saccagés et pillés.

En exprimant sa pleine solidarité et sa compassion à toutes les victimes, l’ANC dénonce et condamne fermement ces actes de violence qui ne peuvent que susciter réprobation et indignation. Elle demande au gouvernement d’y mettre immédiatement fin.

L’ANC appelle le peuple togolais souverain, en quête de dignité, de liberté et de justice, à redoubler de vigilance et de détermination dans sa lutte héroïque pour arracher l’alternance et le changement.

Fait à Lomé, le 03 mai2018

Pour le Bureau National

La Vice-Présidente

Maitre AMEGANVI Manavi Isabelle

Togo-Online.co.uk