L’analyse du Prof Aimé Gogué du parti ADDI sur l’actualité au Togo : Indignation et déception !

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L’analyse du Prof Aimé Gogué du parti ADDI sur l’actualité au Togo : Indignation et déception !

Ayant été empêché de tenir une réunion de son parti dans certaines localités de la région des Savanes, le président national du parti ADDI et membre de la coalition des 14 partis de l’opposition n’a pas caché son effarement au cours de l’émission « Audi Actu » dont il est l’invité ce matin sur la radio Victoire Fm.

Selon l’homme politique, les villages des régions septentrionales du Togo constituent des zones où la présence des responsables politiques de l’opposition n’est pas acceptée. Les autorités administratives sont à la solde du pouvoir en place et par peur de représailles, elles n’hésitent pas à interdire la tenue d’un quelconque évènement (conférence, réunion, meeting) qui ne soit du parti Unir Union pour la République, parti présidentiel). « J’ai l’impression que le gouvernement veut empêcher toute contestation dans sa ville (Kara, ndlr). Et, c’est fortement regrettable. D’une part, les partis de l’opposition sont accusés de ne pas former les populations, de l’autre ceux-ci sont empêchés dans leur rôle d’éducation et d’information. Il faudra lever cette limitation de mouvements de nos partis et de nos militants », a indiqué Prof Aimé Gogué.

Toutefois, l’homme politique ne compte pas en rester là. « Dans le courant du mois de juin, nous allons envahir Kpendjal. C’est totalement inadmissible de priver des leaders politiques de certaines zones du pays. Je ne peux pas accepter qu’on brime ainsi des populations. En tant que togolais, je ne peux pas permettre qu’on intimide des populations comme ça », s’est-il offusqué en expliquant la peur dans laquelle les populations de certaines localités sont maintenus.

Par ailleurs, Prof Amé Gogué est également enseignant à l’Université de Kara où des affrontements ont eu lieu la semaine dernière entre les étudiants et les forces de l’ordre. Il n’a pas manqué de donner son opinion sur les derniers évènements. « Je regrette beaucoup ce qui se passe dans nos universités. Que faisons-nous de la lutte que nos prédécesseurs ont menée pour obtenir les franchises universitaires ? Aujourd’hui, je suis surpris que pour un rien les autorités universitaires et même des enseignants de l’université soient pour l’intervention des forces de l’ordre pour régler de petits problèmes.», a-t-il déclaré. « La solution serait de discuter avec les étudiants. C’est énervant de voir que toute Assemblée Générale des étudiants se termine mal. Il faudra anticiper ces problèmes pour éviter d’être confronté à chaque année à la même crise », a-t-il proposé.

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