Deux jours après la décapitation de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie assassiné pour avoir montré des caricatures de Mahomet en classe, le gouvernement prend plusieurs mesures pour agir contre la menace terroriste en France. Alors que Gabriel Attal et l’entourage d’Emmanuel Macron évoquaient, dimanche 18 octobre, de nouveaux ajustements dans la loi contre les séparatismes présentée en décembre prochain, Gérald Darmanin annonce de son côté l’expulsion de 231 étrangers en situation irrégulière en France, selon France Info et Europe 1. Ils sont inscrits sur le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste.
Le ministre de l’intérieur charge aux préfets d’appliquer cette décision.
Il l’avait déjà annoncé lors de son dernier bilan mensuel de la délinquance : « Il reste […] 231 personnes aujourd’hui qu’il nous faut expulser, qui sont en situation irrégulière et suivies pour soupçon de radicalisation ». Ce dimanche, le ministre de l’Intérieur est passé à l’acte, comme le révèle Europe 1, en demandant aux préfets de faire appliquer cette décision dans les prochaines heures. Elle concerne des étrangers qui sont inscrits au fichier des signalements pour la prévention pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste.
Parmi ces 231 personnes, 180 sont déjà en détention. Les autres doivent être arrêtées.
C’est l’un des dossiers, avec celui des mineurs isolés, que Gérald Darmanin était en train de régler au Maroc vendredi dernier, quand il est rentré en urgence à la suite de l’attentat de Conflans.
Suite à l’assassinat de Samuel Paty par un jeune Tchétchène né en Russie, Gérald Darmanin a également demandé à ses services, selon Europe 1, un tour de vis sur la délivrance du statut de réfugié, un sujet qui était à l’ordre du jour du Conseil de défense de dimanche soir.
A l’issue de cette réunion, à l’Elysée, il a notamment été décidé de renforcer la sécurité des établissements scolaires dès la rentrée des vacances de Toussaint, et de mener des actions rapides contre les associations ou individus tenant un discours de haine. A ce titre, les auteurs de 80 messages de soutien au terroriste de Conflans doivent être contrôlés et arrêtés ce lundi.
Dans la soirée de dimanche, Gérald Darmanin a organisé une visio-conférence avec les préfets à propos de ces différentes mesures. Aucun Camerounais, Congolais, Ivoirien, Guinéen, Gabonais, n’est concerné par cette mesure.
Source : Camerounweb.com