La danse du lion, symbole traditionnel chinois, a fait son entrée dans le paysage culturel togolais, rapporte lundi l’agence Chine Nouvelle.
Au cours de la soirée du Nouvel An chinois organisée par l’ambassade de Chine à Lomé début février, deux jeunes Togolais ont fait forte impression en exécutant cette danse à la perfection.
Les danseurs togolais ont été formés par Huang Mingqi, originaire de la province du Zhejiang (sud-est de la Chine), un maître du kung-fu. La formation s’est déroulée au Centre chinois des arts martiaux à Lomé.
En Chine, la danse du lion est une tradition très importante. Elle fait habituellement partie de festivités comme le Nouvel An, l’ouverture de restaurants ou les mariages, car elle apporte chance, bonheur, prospérité et chasse les mauvais esprits.
Le lion est à la fois un symbole de force, de courage et de sagesse.
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Deux jeunes Togolais et leur maître de kung-fu chinois introduisent la danse du lion au Togo (REPORTAGE)
LOME, 12 février (Xinhua) — La danse du lion, célèbre danse traditionnelle de la culture chinoise, a fait subtilement son entrée dans le paysage des prestations au Togo, où les peuples chinois et togolais travaillent à un brassage harmonieux.
L’entrée au Togo de cette célèbre danse, qui charrie un grand pan de la culture chinoise, écrit une nouvelle page dans le volet culturel des fructueuses relations d’amitié et de coopération entre la Chine et le Togo, qui ont scellé en 1972, il y a 46 ans, leurs relations diplomatiques.
Au cours de la soirée du Nouvel An chinois organisée par l’ambassade de Chine au Togo le 2 février, deux jeunes Togolais ont fait forte impression en effectuant la danse du lion traditionnelle devant l’ambassadeur chinois et les autres invités.
L’enseignant de ces deux jeunes Togolais, Huang Mingqi, originaire de la province du Zhejiang, dans le sud-est de la Chine, est l’artisan de l’introduction au Togo de la danse du lion, dont chaque prestation donne désormais un éclat particulier aux festivités et aux cérémonies officielles à l’ambassade de Chine et lors des retrouvailles entre les ressortissants chinois vivant au Togo.
Ce maître de kung-fu a enseigné avec dextérité la danse du lion à ses élèves togolais dans le Centre chinois des arts martiaux à Lomé, capitale togolaise.
Se confiant à l’agence Xinhua à Lomé, M. Huang a dévoilé comment cette initiative était née.
C’est à Lomé qu’il a appris, par des vidéos et des livres, la célèbre danse chinoise qui est une partie de sa propre culture. Il se réjouit d’avoir appris la danse du lion au Togo et de la transmettre à de jeunes Togolais désireux de plonger profondément dans la culture chinoise, qui suit désormais son propre chemin dans le pays.
« Mes élèves ont enrichi la danse du lion avec des techniques de kung fu, mais aussi avec des aspects des danses contemporaines et des danses du terroir du Togo », a expliqué M. Huang, qui n’a pas hésité à faire une brève démonstration de kung-fu.
Le souffle encore audible, après une courte démonstration de la danse du Lion, deux des jeunes Togolais pratiquants de kung-fu et acteurs de la danse du lion se sont confiés à l’agence Xinhua, dans le quartier Tokoin-Wuiti, dans le nord de Lomé.
A présent, la représentation diplomatique chinoise fait appel à eux pour des événements officiels afin qu’ils donnent des représentations de la danse du lion dans le respect de « la pure tradition chinoise ».
« Après un an et demi d’apprentissage, nous avons acquis l’essentiel des techniques de la danse et nous avons effectué, entre 2014 et 2018, onze prestations qui ont été hautement saluées », a expliqué Nouganou Komlan Sidoine.
Cet élève de l’école de kung-fu à Lomé, âgé de 22 ans et marin navigant de formation, explique que la danse du lion a des aspects intrinsèques à la culture et à la tradition chinoises qu’il faut préserver.
Au-delà, pour des événements grand public, la tendance est de faire intervenir des aspects du hip-hop et des danses folkloriques du Togo dans le but d’offrir un spectacle plus coloré pour égayer davantage le public, a-t-il indiqué.
« La danse du lion englobe des acrobaties, mais plus développées et raffinées que celles qui existent dans quelques danses du terroir au Togo », a ajouté Nouganou.
Samari Chabane, âgé de 21 ans et élève en classe de terminale, ne regrette pas d’avoir essayé le kung-fu qui lui a ouvert les portes de la danse du lion qu’il affectionne.
« C’est une danse magnifique. Des amis et beaucoup d’autres personnes nous le disent et ils ont aussi envie de l’apprendre », a-t-il indiqué à l’agence Xinhua.
Samari estime que la création d’un centre culturel chinois au Togo sera un cadre idéal qui favorisera le rayonnement de la danse du lion dans son pays.
De leurs souvenirs les plus marquants, Nouganou et Samari citent leur prestation lors d’une fête de retrouvailles de la communauté chinoise en 2016 au Stade de Kegué, construit dans le cadre de la coopération sino-togolaise.
« Nous avons été appréciés à la fois par les Togolais et les Chinois au cours de ces réjouissances auxquelles des groupes organisés togolais ont participé à côté de diverses prestations des ressortissants chinois », ont-il précisé.
C’est ainsi que s’ouvre au Togo, l’histoire des pionniers de la danse du lion, que seules les rares tournées de troupes artistiques chinoises en Afrique permettaient jusqu’ici de découvrir et d’apprécier.
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