Le programme régional « Un seul monde sans faim » de la Fondation Konrad Adenauer (FKA) est entré dans la phase d’exécution. Lancé en décembre 2016, le programme qui vise notamment à relever les défis liés à la faim et à la malnutrition a conduit les responsables de la Fondation la semaine dernière à Tabligbo ils ont formé les autorités locales traditionnelles et coutumières sur la prise en compte des femmes dans les réformes foncières.
L’objectif de cette session a été d’apporter aux participants des outils utiles à l’application des dispositions relatives aux droits d’accès de la femme à la terre dans les communautés.
Pendant deux jours la quarantaine de participants venus du Zio, Bas- Mono, Vo et Yoto ont approfondi leurs connaissances sur les textes qui concèdent aux femmes, le droit de possession de la terre au même titre que les hommes.
Après Tabligbo, la FKA s’est rendue mardi à Kara au nord Togo où elle entend inculquer aux autorités administratives de la kozah des notions pouvant les amener à améliorer la situation d’accès des femmes à la terre.
Au-delà de tout, ce que veut la FKA c’est d’aller à une réforme foncière qui confère les mêmes droits aussi bien aux hommes qu’aux femmes.
« Nous nous battons pour la mise en place au Togo d’une charte sur le foncier qui prenne en compte le droit des femmes à l’accès des terres dans nos différentes communautés » a révélé Maurice Gblodzro, Coordonnateur national de la FKA.
Selon une étude réalisée en 2016 sur l’état des lieux de la situation du foncier au Togo, 27,7% des femmes sont seulement héritières et ont accès à des superficies relativement moins grandes que celles obtenues par les hommes.
Déjà en 2012, la CVJR tirait la sonnette d’alarme en recommandant à l’État de bannir des principes coutumiers, les règles interdisant aux femmes l’accès à la terre en tant que propriétaires.
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