Il faut moderniser la commande publique

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Les Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ont engagé, dans le cadre du Projet de Réforme des Marchés Publics dans l’espace UEMOA (PRMP-UEMOA) avec l’appui des partenaires techniques et financiers dont la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD), une vaste réforme des marchés publics et délégations de service publics. 

La commande publique constitue une des clés du développement en Afrique. Les enjeux économiques correspondants sont vitaux pour l’avenir de chaque pays du continent. 

En effet, le volume en valeur des marchés publics passés annuellement en Afrique correspond à l’équivalent de 50% des importations africaines.

Les marchés publics, les délégations de service public et les contrats de partenariat public-privé font l’objet de réglementations assez complexes et en ajustement permanent sous l’impulsion des Etats, mais aussi et plus souvent, des regroupements régionaux et sous-régionaux ainsi que des bailleurs de fonds, afin de mettre en place les conditions essentielles d’une concurrence saine.

Cette réforme initiée par l’UEMOA a conduit à l’adoption de plusieurs directives relatives aux procédures de passation, d’exécution, de contrôle des marchés publics et de régulation.

Chaque pays membre, dont le Togo, a intégré ces directives dans sa législation.

‘En dépit des progrès réalisés ces dernières années, de nombreux défis restent encore à relever en vue d’assurer la bonne gouvernance économique’, a indiqué lundi Kossi Assimaïdou, le ministre de la Planification, à l’ouverture d’une réunion du réseau africain des experts en commande publique. Il représentait le ministre de l’Economie et des Finances en déplacement en Allemagne.

Pour M. Assimaïdou, les défis sont de deux ordres.

Il faut impérativement parachever le travail de modernisation de la commande publique, par la simplification des procédures d’acquisition publique et la généralisation de la dématérialisation des procédures par le recours au numérique qui donne plus de gages de transparence et facilite la participation des opérateurs économiques. 

Ensuite, il faut introduire la notion d’acquisition durable dans la commande publique pour anticiper sur le prochain train de réformes qui mettra un accent particulier sur la notion  ‘d’acquisitions écoresponsables’, c’est à dire, respectueuses des normes environnementales et écologiques.

‘Il est évident que tous les pays africains ne sont pas au même niveau dans leur gestion de la commande publique. Cette différence de niveau, loin de desservir le continent, devrait au contraire constituer un motif de rapprochement des pays’, a souligné le ministre.

La réunion de Lomé constitue à cet égard un cadre approprié pour enclencher le processus d’harmonisation de la commande publique en Afrique.

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