France: Procès contre Vincent Bolloré pour Corruption au Togo

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Vincent Bolloré a obtenu frauduleusement la gestion du Port autonome de Lomé après avoir corrompu Faure Gnassingbé lors de la présidentielle de 2010 au Togo. L’affaire refait surface, surtout que le Parquet national financier (PNF) en France demande de mettre en procès l’homme d’affaires français pour corruption.

Les ports de Lomé et de Conakry sont concernés par cette affaire. Leurs attributions au groupe Bolloré entre 2009 et 2011 à ce groupe pour gestion, sont frauduleuses.

« Des juges financiers parisiens soupçonnent le groupe Bolloré d’avoir utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Euro RSCG (devenue Havas) pour décrocher frauduleusement la gestion des ports de Lomé et Conakry au bénéfice d’une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV, au moment d’élections présidentielles en 2010 dans ces pays », a écrit notre confrère de Le Monde.

En 2021, Vincent Bolloré, le directeur général du groupe Bolloré à l’époque, Gilles Alix et le directeur international chez Havas, Jean-Philippe Dorent avaient sollicité une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Ils avaient reconnu les faits et accepté une peine de 375 000 euros d’amende lors de l’audience publique. Mais le tribunal a opposé un refus de l’homologuer et renvoyé le dossier à l’instruction.

Fin novembre 2023, la Cour de cassation a validé cette décision du tribunal, ouvrant la voie à un procès pénal, malgré la contestation de Vincent Bolloré.

Vincent Bolloré et Gilles Alix sont accusés de corruption d’agent public étranger par le Parquet national financier alors que Jean-Philippe Dorent est accusé de complicité d’abus de confiance.

« Je me réjouis de la demande de renvoi » dans ce « lourd dossier qui dure depuis 2013 (…) dans lequel est particulièrement mouillé le président du Togo », a déclaré Me Alexis Ihou, avocat du défut Agbéyomé Kodjo.

Les conseils des accusés prévoient formuler une demande de non-lieu au juge d’instruction.

En tout cas, la décision finale sur la tenue d’un procès revient au juge d’instruction financier Serge Tournaire. Le groupe Bolloré avait bénéficié d’une convention judiciaire d’intérêt public (CJIP), lui permettant d’obtenir l’abandon des poursuites contre le paiement d’une amende de 12 millions d’euros.

Source: lalternative.info

Source : 27Avril.com