Fêtes de fin d’année : Attention aux produits en liquidation

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Fêtes de fin d’année : Attention aux produits en liquidation

La plupart des marchands attendent les périodes de fin d’année pour écouler certains de leurs produits, surtout ceux destinés à la consommation. Malheureusement, certains de ces produits ne sont plus propices à la consommation. Souvent vendus à vil prix, ces produits peuvent parfois représenter un grand danger pour la santé des consommateurs.

Les produits de provenance douteuse abondent sur le marché togolais. En cette fin d’année, pour écouler rapidement ces produits, les revendeurs revoient les prix à la baisse, sous le vocable «promotion». Le problème, c’est que ces produits sont souvent avariés avec des dates de péremption expirées. La population est la première victime de cette pratique décriée par les organisations de défense et de protection des consommateurs.

Le grand marché de Lomé, un lieu d’écoulement

Les périodes de fin d’année sont es moments privilégiés par certains commerçants et des réseaux mafieux pour déverser, sur les marchés de Lomé et de ses environs des produits dont la qualité laisse à désirer. Au grand marché de Lomé, l’on retrouve plusieurs de ces produits en liquidation. Des boissons, des produits cosmétiques, des produits laitiers périmés ou issus des réseaux de contrefaçon, sont vendus comme des petits pains. Ces commerçants disposent des réseaux de filles et de jeunes garçons qui circulent dans le marché et ses environs avec les produits. « Pour nous, l’essentiel c’est d’atteindre notre quotas de la journée pour prendre notre rémunération. La qualité du produit ne nous regarde pas», a confié une fille rencontrée dans les environs du Grand marché avec des parfums en liquidation en main.

Pour flouer les acheteurs, ces « commerciales » disent qu’elles sont en promotion. On se souvient du problème des laits «Peak » de provenance du nigeriane ont inondé le marché. Ce lait, auparavant vendu à 350 FCFA l’unité, a été bradé à 250FCFA. Sur la boîte, il est indiqué que l’entreprise fête ses 60 ans, « c’est pourquoi elle a vu les prix à la baisse ». « Quand tu prêtes un peu attention à la boîte, tu vas te rendre compte que ce n’est pas la même chose qu’avant. Ce n’est pas normal qu’on nous vende des choses comme cela », se souvient Koami, un habitant du quartier Déckon.

Il y a quelques semaines, le ministère de la Santé et de la protection sociale a interdit la consommation de certains produits laitiers. Il s’agit de Picot-350g, Picot460g et Milumel-900g et importés d’Europe, pour enfants de premier et deuxième âge. La question est de savoir comment ces produits ont pu être déversés sur le marché.

La douane et le ministère du Commerce en inaction

L’Etat est le premier protecteur de sa population. Des analystes des politiques publiques accusent l’État d’avoir démissionné de ses prérogatives. D’autres encore fustigent le fonctionnement des services censés protéger la population et tirent à boulet rouge sur le ministère du Commerce. Si, visiblement, ces services ne peuvent pas empêcher l’arrivée de ces produits sur le territoire national, ils sont en droit de l’interdire, voire les confisquer s’il est réellement prouvé que ces produits sont impropres à la consommation.

Mais ces services se limitent très souvent à des communiqués laxistes. Ainsi, au-delà des commerçants véreux qui coulent ces produits, la responsabilité de l’Etat est en jeu. Souvent cités dans les trafics de tout genre, l’on est aujourd’hui dans l’obligation de pointer du doigt le travail que font les douaniers aux postes frontières, au Port autonome de Lomé et à l’aéroport. « Ces fonctionnaires véreux, à cause de leurs poches, laissent venir sur le territoire national, des produits qui peuvent causer des pertes en vie humaines par voie d’intoxication alimentaire », lâche Koami. Il y a quelques mois, un entrepôt de produis périmés a été démantelé dans les environs du Grand-marché, mais les propriétaires ont été relâchés après quelques mois passés sous les verrous. Selon l’un des responsables de la Ligue togolaise des consommateurs, l’organisation de défense du droit des consommateurs est en alerte en cette fin d’année. Le journal Fraternité, dans son rôle d’informer les citoyens, les appelle à plus de vigilance en ces moments et surtout, à prendre soin de bien vérifier les dates de péremption de même que les lieux de fabrication des produits avant la consommation. La santé et la vie en dépendent.

Source : www.icilome.com