« Faure-vi » a rencontré un vrai roi

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C’est une manière très révérencieux que Son Altesse le jeune Prince du « Gnassingbeland » a salué le Roi des Ashantis mercredi à Kumassi. Évidemment la courbette de Faure Gnassingbé n’est pas passée inaperçue et a donné libre cours aux commentaires sur les réseaux sociaux.

On n’est pas dans le #CourberDosChallenge, en référence à l’excès de zèle du ministre camerounais des Sport Pierre Ismaël Bidoung Kpwatt qui s’était plié en quatre, les deux pieds écartés, tête baissée à un mètre de Paul Biya pour saluer ce dernier, une position excessivement courbée qui avait fait le bonheur des internautes qui étaient allés de leurs parodies.

Ce n’est pas le même contexte ici. Il s’agit de la déférence N°1 togolais à l’égard du Roi des Ashantis, Otumfuo Osei Tutu II qui célébrait les funérailles de sa mère Nana Afia Kobi Serwan Ampem décédée il y a un an. Le fils du père a fait le déplacement de Kumassi et à l’occasion, s’est montré révérencieux devant le Roi. Ce qui est normal, quand on connait l’influence et la notoriété des rois et reines dans les pays voisins.

C’est le cas notamment du Morho Naba au Burkina Faso dont l’influence et le rayonnement dépassent les frontières de son pays. Très respecté et admiré autant par les populations que les hommes politiques, il avait joué un rôle prépondérant en empêchant le bain de sang lors du coup d’Etat perpétré par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP). C’est son domicile qui avait servi de lieu de signature d’un accord historique entre le RSP et les militaires loyalistes, évitant ainsi des milliers de morts.

Tout comme au Burkina Faso, le Roi des Ashanti est une personnalité influente sur la scène politique ghanéenne et les différents chefs d’Etats se réfèrent à lui pour recueillir son avis sur des sujets d’intérêt national.

Peut-on dire la même chose des têtes couronnées du Togo ? Chez nous, les garants des us et coutumes ne sont que l’ombre d’eux-mêmes. Dévoués corps et âme à la dictature rampante…dans l’espoir de pouvoir manger un peu, ils sont souvent les chefs d’orchestre, lors des consultations électorales, des fraudes massives au profit du régime, perdant ainsi toute autorité et respect auprès de leurs administrés.

Source: Liberté N° 2575/ Libertinage

Source : www.lomechrono.com