Le Premier ministre Komi Selom Klassou a ouvert mercredi la table ronde des bailleurs de fonds et investisseurs pour le lancement officiel de la nouvelle stratégie d’électrification du Togo.
Plusieurs partenaires ont apporté leur soutien à cette initiative, notamment la Banque mondiale, la Société financière internationale (SFI), la GIZ (Coopération allemande) et la Banque africaine de développement (BAD).
‘Nous sommes prêts à vous accompagner. Cette table-ronde est la première pierre de l’édifice’, a déclaré Christoph Sander, l’ambassadeur d’Allemagne d’Allemagne à Lomé et représentant des PTF intervenants au Togo dans le secteur de l’énergie.
Ségolène Royal, envoyée spéciale de la France pour l’Alliance solaire internationale (ASI) a salué la forte mobilisation autour du projet. Elle a invité les autorités à simplifier les procédures en créant un guichet unique pour les entreprises actives dans l’énergie solaire et traditionnelle.
La nouvelle stratégie s’appuie sur une combinaison technologique optimale pour délivrer l’accès à l’électricité à tous les togolais d’ici 2030.
Le pays espère installer 300 mini-centrales solaires en mode PPP (partenariat public, privé) et renforcer la couverture Cizo (off-grid) en raccordant via des kits 555.000 foyers
L’ambition est aussi de raccorder au réseau électrique existant, 800.000 foyers, soit via l’extension du réseau dans près de 1.000 localités, soit par une densification du réseau.
Pour répondre à cette demande d’énergie complémentaire, le Togo développera des projets de production d’énergie électrique renouvelable (solaire et hydroélectricité, notamment).
Selon les officiels, ce programme s’articulera en trois étapes.
Une période de promotion au cours de laquelle le Togo affirmera son leadership sous-régional et démontrera sa capacité à réaliser les objectifs. Cette phase permettra de faire passer le taux d’électrification de 40% à 50%.
Dans un deuxième temps, le taux d’électrification passera de 50% à 75% (2021-2025).
Le Togo devrait parvenir à un taux d’électrification de 100% en 2030.
Tout cela coûte extrêmement cher. 1.000 milliards de Fcfa sont nécessaires selon les experts, dont la moitié apporté par le secteur privé.
Pour le moment, le Togo est à la recherche de 180 milliards pour la première phase allant de 2018 à 2021.
Il espère en lever une partie à l’issue de la table ronde jeudi.
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