Elections au Togo : L’APED veut remplacer la CENl par une « instance internationale »

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Elections au Togo : L'APED veut remplacer la CENl par une « instance internationale »


L’Association pour la Promotion de l’État de Droit (APED), portée par trois avocats togolais, a rendu public mardi 29 mai 2018, un communiqué sur la crise sociopolitique que connaît le Togo depuis près de dix (10) mois. Dans ce communiqué, ce groupe d’avocats composé de Maîtres Jean Yaovi Degli, Zeus Messan Atta Ajavon et Djovi Gally, a déploré les pertes en vie humaine enregistrées lors des manifestations à caractère sociopolitique qui endeuillent le pays depuis plusieurs années.

Pour sortir de cette situation, l’APED formule une série de recommandations et demande aux acteurs politiques du pays d’«Opérer les réformes constitutionnelles et institutionnelles de manière consensuelle, de préférence par voie parlementaire ».

Ces réformes, expliquent les trois avocats, doivent porter notamment sur la limitation du mandat présidentiel à deux fois cinq ans, l’élection du Président de la République à un scrutin uninominal majoritaire à deux tours, le réaménagement des prérogatives entre le Président de la République et son Premier ministre essentiellement en matière de nomination aux emplois civils et militaires, la rénovation en profondeur du cadre électoral, la réforme de la Cour constitutionnelle, la restauration d’un véritable ministère de la Défense Nationale dirigé par une personnalité civile et la mise en place d’un gouvernement de transition avec un Premier ministre désigné au « sein de l’opposition démocratique ».

En ce qui concerne les prochaines consultations électorales, l’APED propose le remplacement de la CENI par « une instance internationale (neutre et transparente) » et la supervision des locales, législatives et de l’élection présidentielle de 2020 par une Force de la CEDEAO.

Il faut rappeler que la conférence de presse devant permettre à l’APED de présenter ses propositions aux médias a été empêchée par les forces de l’ordre du fait que cette association est dénue de «base légale », selon les gendarmes envoyés sur place.

Raphaël A.

Source : www.icilome.com