Pourquoi le stockage d’énergie est un enjeu clé pour le développement des réseaux et de l’accès à l’électricité du continent ?
Les solutions de stockage d’énergie représentent une réelle opportunité pour le continent. Aujourd’hui, en Afrique, la consommation d’électricité des grandes villes ne cesse de croître tandis que plus de 600 millions de personnes vivent sans accès à l’électricité. Les besoins énergétiques sont immenses, mais le continent peut maintenant compter sur le développement sans précédent des énergies renouvelables pour faire face à ces défis.
Avec la baisse des coûts, les centrales de production d’énergies renouvelables deviennent compétitives par rapport aux autres sources de production. Pourtant, sans solution de stockage, ces solutions ne sont que partielles. Le panneau solaire produira de l’énergie seulement la journée, l’éolienne seulement lorsqu’il y a du vent.
Le stockage d’énergie permet de pallier cette intermittence qui caractérise les énergies renouvelables. Un exemple : pour le solaire, les batteries vont stocker le surplus d’énergie aux heures les plus ensoleillées, et le réinjecter sur le réseau lorsqu’un nuage passe, le soir et la nuit lors des pics de consommation. Ainsi, avec une solution associant énergie renouvelable et batteries, nos clients disposent d’une solution complète et fiable garantissant une alimentation électrique continue.
Le stockage d’énergie assure également un rôle essentiel dans la stabilisation du réseau. Les baisses ou les augmentations rapides de puissance liées aux énergies renouvelables peuvent générer des variations de fréquence aux conséquences dramatiques : détérioration des appareils électriques connectés, coupures fréquentes… En lissant la production d’électricité, les batteries offrent une solution simple et efficace au gestionnaire du réseau pour pallier ces problèmes.
Quels sont les avantages de la technologie des batteries Lithium Métal Polymère développées par Blue Solutions ?
La batterie Lithium Métal Polymère développée par le Groupe Bolloré fait partie de la famille des batteries Lithium, qui constitue aujourd’hui l’avenir du stockage de l’énergie.
Les quatre grands enjeux pour les solutions de stockage d’énergie sont la sécurité, le rendement, la fiabilité et bien sûr le prix d’une solution complète.
En matière de sécurité, la batterie Lithium Métal Polymère est une batterie entièrement solide, possédant une très grande stabilité thermique. Concrètement, cela veut dire : pas de risque d’incendie, pas de risque de fuite, pas de risque de dégagement gazeux.
Sur le plan du rendement, la batterie Lithium Métal Polymère est insensible à la chaleur et ne nécessite donc aucun système de refroidissement. Dans les zones chaudes, ce critère est essentiel et permet à la technologie Lithium Métal Polymère de se distinguer très nettement au sein de la famille des batteries Lithium.
Les batteries Lithium Métal Polymère reposent sur 20 ans de R&D et 3 milliards d’euros investis par le Groupe Bolloré pour assurer une fiabilité optimale de sa technologie. Cette fiabilité a d’ores-et-déjà été démontrée par la performance des réalisations de Blue Solutions à travers le monde. Je pense notamment à nos voitures, bus électriques et à nos services d’autopartage, en opération depuis 5 ans, mais aussi à nos dizaines d’installations de stockage d’énergie opérationnelles dans plus de 8 pays en Afrique. Le Groupe Bolloré investit sans cesse dans sa technologie Lithium Métal Polymère, avec plus de 300 chercheurs et ingénieurs qui travaillent chaque jour pour accompagner l’évolution des besoins en matière de stockage d’énergie.
Grâce aux caractéristiques uniques de sa batterie Lithium Métal Polymère, Blue Solutions se positionne en référence, tant en terme de performance technique que de performance financière. Enfin en Afrique, Blue Solutions bénéficie de l’expertise, vieille de près de 100 ans, du Groupe Bolloré sur le continent, et peut ainsi assurer le transport et la maintenance sur le long terme de ses solutions. C’est un atout clé pour aider le développement des compétences locales sur ces nouvelles technologies et ainsi pouvoir garantir nos produits pour de nombreuses années.
Selon vous, quelles sont les principales perspectives de développement dans ce secteur en Afrique ?
Nous considérons deux axes principaux de développement : l’intégration à grande échelle des énergies renouvelables, à travers des centrales solaires ou éoliennes et le développement de l’accès à l’énergie dans les zones isolées, non connectées au réseau.
En associant des batteries aux centrales d’énergie renouvelable de grande capacité, connectées aux réseaux, Blue Solutions propose une solution destinée aux opérateurs électriques nationaux qui facilite l’intégration des énergies renouvelables sur les réseaux.
Mais l’Afrique a aussi l’opportunité de basculer dès à présent dans l’architecture du réseau électrique de demain avec des lieux de production d’énergie renouvelable décentralisés et proches des lieux de consommation. C’est avec cet objectif que Blue Solutions propose des solutions de stockage clés en main, combinées à une centrale de production solaire et à un système de pilotage intelligent pour alimenter un village ou une base vie. Ces systèmes sont notamment en cours de déploiement en Guinée, dans le cadre d’un programme d’électrification rurale. Par ailleurs, Blue Solutions garantit la fourniture en électricité des Canal Olympia, 1er réseau de salles de spectacle et de cinéma en Afrique développé par le Groupe Vivendi.
Blue Solutions accompagne également les industriels dans leur transition énergétique grâce à ses solutions hybrides. L’association d’énergie renouvelable et de stockage permet de réduire drastiquement leur dépendance aux énergies fossiles.
Enfin Blue Solutions participe aux études amont qui permettront de valider les autres services que pourront rendre les batteries en Afrique à moyen terme. Certains de ces services font déjà l’objet d’installations de stockage ailleurs dans le monde : par exemple la mise en place de capacité de stockage à des nœuds stratégiques du réseau pour permettre d’éviter de coûteux investissements sur le réseau.
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Jeune Afrique