Crise togolaise, Échos de la dernière ronde : Quand les Fous se réveillent

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Crise togolaise, Échos de la dernière ronde : Quand les Fous se réveillent

Le Togo traverse une passe difficile de son histoire. Pour cause, une famille politique a géré le pays à la hussarde 51 ans durant et refuse au même moment d’entendre raison au soir de sa gestion. Après ce record, elle pense avoir encore de l’avenir parce qu’elle croit encore aux méthodes qui l’on permis de vivre aussi longtemps. Discours sur fond de roublardise, arme dans la main gauche et carotte dans la droite, voici les outils de travail de la dictature. Grâce donc à cette truandise, la vie politique du pays a connu plus de 25 dialogues sans qu’aucun ne parvienne à arracher l’alternance pour les Togolais. La nuit fut longue mais les lueurs de la matinée se pointent finalement. Un adage africain stipule: «quand ramasser devient trop aisé, se baisser devient difficile ».

La dictature qui a hanté la longue nuit des Togolais pense encore qu’il est possible de s’accorder une rallonge. Elle a donc du mal à faire la moindre concession, parce que tout a été trop facile pour elle comme un paysan qui ramasse des fruits sous un manguier après une pluie bienfaisante. Les observateurs avertis savaient que la nuit sera longue pour les Togolais.

On se rappelle, cet arabe saoudien, responsable d’une ONG caritative. Il était en visite au Togo dans les années 80. L’animation populaire était encore à la mode. Très peu de Togolais savaient que cette forme de propagande, importée du Zaïre de l’époque, était de l’opium pour endormir tous peuples. L’arabe fut accueilli par une ambiance festive et termine sa visite officielle avec feu Eyadema. Dans les couloirs avec les premiers responsables de l’Union Musulmane du Togo, négativement marqué par l’animation populaire qui lui a réservé l’accueil, il fait cette remarque: « un peuple pauvre qui chante et danse ainsi pour ses dirigeants, mettra du temps à connaître ses droits et se libérer». Evidemment, beaucoup d’eau a coulé sous le pont avant que les Togolais se rendent compte qu’ils étaient des victimes d’un lavage de cerveau collectif. Le premier réveil pour le changement des années 90 a passé à côté de l’objectif. Le même peuple qui a raté sa cible dans les années 90 est au cœur d’une nouvelle phase de contestation depuis le vent du 19 Août 2017. Hier comme aujourd’hui, l’ennemi à abattre reste le même, du moins dans ses méthodes de conservation de pouvoir. Mais plus le temps avance, plus le peuple en lutte change de mentalité. Le Togolais n’est plus le fruit de ce que sa dictature veut qu’il soit, mais le fruit de ce que l’environnement régional veut faire de lui. Les méthodes de conservation du pouvoir deviennent de moins en moins efficaces : même dictature, différents peuples, différentes méthodes de contestation.

Avant, la dictature a pu abuser d’une population hypnotisée par mille et une techniques abjectes. Notre démarche s’intéresse à quelques-unes. Puisque les dictatures se nourrissent de divisions, de père en fils, le RPT-UNIR a divisé les Togolais en trois zones.

La première zone

Le régime dit gérer le pouvoir au nom de cette zone: les Kabyè et les fidèles de la première heure qui se sont battus pour construire un certain mythe autour d’Eyadema et son pouvoir. Au sens large de cette considération, on définira la partie nord du pays comme le fief de ces citoyens de première zone. A eux, l’on fait croire que « c’est à votre nom que nous tenons ce pouvoir, de notre survie dépend votre devenir ». La fibre ethnique se construit donc autour des considérations politiques. La survie de cette considération est toujours brandie par Eyadema comme un argument de survie politique à chaque fois que son règne est ébranlé. Cette philosophie lui a permis de garder les manettes à un moment donné. Il a tiré sa révérence avec cette politique régionaliste. Arrive alors son fils Faure Kodjo Gnassingbé. Avec lui, ceux qu’on disait citoyens de la première zone sont devenus les meilleurs exilés politiques, ce peuple est devenu la première cible à abattre. Être Kabyè, soit-il de Pya, n’est plus une garantie de sécurité ou de promotion socio-professionnelle. Dans les zones les plus peuplées de citoyens milliardaires, la misère cohabite avec une opulence arrogante. Le citoyen moyen n’existe plus. Il n’existe que les riches et les pauvres. Le Togolais est conscient d’un mal être social devenu viral pour la République. Les démons enfantés par les considérations régionalistes sont tombés et enterrés avec Eyadema. Même quand son fils tente de les réveiller pour justifier son refus de quitter le pouvoir, il a du mal à convaincre.

Nous vous parlions dans les dernières éditions d’une altercation entre le président du Niger et Faure Gnassingbé alors qu’ils étaient en Inde pour l’énergie solaire. Parlant du Togo, nous vous disions qu’en Inde, quand monsieur le président avançait des inquiétudes régionalistes pour s’opposer à son départ, les autres ont répondu que « le Togo ne souffre d’aucun régionalisme ». « Quand on parle des clivages Nord-Sud, Atchadam est-il du Sud ? » Faure a répondu qu’il a la même politique que les opposants du Sud, c’est d’ailleurs le pourquoi ils se sont mis ensembles ». Le président du Niger était obligé de demander « où commence au juste le Nord du Togo » avant de laisser le prince se perdre dans ses démonstrations. On sait que Kara est présentement sur une poudrière. C’est la région des paradoxes et des frustrations au Togo. Les derniers évènements en disent long. Les Togolais de la première zone n’existent donc plus. C’est au même titre que tout le monde est victime de ce régime qui se nourrit avec appétit de ses enfants.

Les Togolais de la deuxième zone

C’est ceux que le régime sait facilement gérable avec de l’argent. Eux n’adorent que la carotte et ils se retrouvent dans toutes les régions du pays. Quand ils ont une position socio-professionnelle qui leur permet de sortir la tête de l’eau, peu importe ce qui advient des autres Togolais. Ils sont en politique à des postes de décision, ils sont à des positions économiquement influentes dans l’admiration, ils sont dans l’opposition politique. Même une partie du monde diplomatique est contaminée par cette vilaine mentalité. C’est ainsi qu’il n’est pas rare de voir des diplomates prendre faits et causes pour défendre la dictature. Avec eux, le remède de prédilection, l’opium qui les endort, ce sont les privilèges.

Dans cette zone, le régime achète le silence des uns contre des postes juteux. C’est le cas des cadres qui se retrouvent çà et là en position d’influence mais qui ne peuvent pas lever un petit doigt quand leurs propres populations sont abusées par les fous de la dictature. Nous avons vu comment l’armée togolaise et les milices du régime ont assiégé les villes de Mango, Bafilo et Sokodé où les populations sont passées au tabac, violentées, exilées voir tuées, de foyer en foyer devant un silence lâche et résigné des cadres de ces localités. Ils se sont tus par solidarité dans le crime à cause des privilèges qu’ils ont peur de perdre. Pire que le silence, les plus vicieux parmi eux ont participé à cette sauvagerie humaine avec leur expertise aux côtés des bourreaux de leurs proches.

Les autres, leur silence est acheté selon les circonstances. C’est le cas des opposants politiques recto-verso. Ils ne sont ni à gauche ni à droite. Ils se sont officiellement mandatés porteurs de la lutte pour le changement. Bizarrement, quand ils sont en public, ils sont incisifs et tranchés contre le régime cinquantenaire, quand, dans les arcanes des décideurs, on les prend en aparté, ils se grattent la tête et marmonnent d’indécision dans l’optique d’accorder une chance de survie à la dictature afin de prospérer leurs business. Eux, aussi, le RPT-UNIR les gère par la politique de la carotte. Quand ils sont difficiles à gérer, il existe depuis des lustres a une ingénieuse façon de les avoir : du père en fils, on garde, au besoin, de faramineuses sommes auprès des alliés étrangers de la dictature pour eux. Les anciens présidents Bongo et Compaoré ont servi à cette politique de transit financier à une période donnée. Après, le président Ouattara de la Côte d’Ivoire prendra le relais. Selon les besoins, la fratrie se sert de ces alliés pour ramollir des positions tranchées contre la dictature. Le RPT-UNIR a appris à les connaître. Quand ils font du bruit, c’est avec l’argent du contribuable que la dictature obtient leurs concessions. Autour d’eux, une petite génération d’agitateurs, souvent peu informés de leur environnement, entretient les masques de leurs patrons grâce aux prébendes dont ils ignorent même les origines.

La troisième zone

Eux, c’est le noyau dur, les ‘’bons à rien’’ pour la dictature. A chaque étape de l’histoire de ce pays, du nord au sud, de l’est à l’ouest, ils sont présents. Quand cette race s’agite, le RPT-UNIR envoie le bâton, donc l’arme, pour leur imposer la discipline. De la pression du bâton, si les uns finissent par plier sous le charme de la carotte, les autres sont tombés les armes à la main. La mémoire collective retient encore comment feu Tavio Amorin s’en est allé au matin de sa carrière politique, comment Djobo Boukari a fini alors qu’il s’imposait comme une équation pour démystifier Eyadema. Certes, c’est opposant seront encore difficile à enterrer, mais ils appartiennent déjà à un passé. Ils sont nombreux, ces monuments politiques qui finissent dans le sang en tenant tête au régime. Eux, c’est les mauvais opposants, ils n’ont le choix qu’entre l’exil, la guillotine ou la carotte. L’un des plus emblématiques sera Gilchrist Olympio. De l’exil, il va frôler la mort à Soudou avant de tomber, in fine, sous le charme du ‘’Warbana’’, le fric. On finit par se demander si au Togo, il n’existe de vrai opposant qu’un opposant mort.

Les vieux clichés en désuétude

Le nouveau contexte impose de nouvelles modes de gouvernance, certes. Toutefois, quand on prend certains secteurs d’activité comme l’armée, les dinosaures du régionalisme ne sont pas encore totalement morts. Même s’ils sont devenus une race en voie d’extinction, ils survivent dans les casernes de notre pays. Ici, cette politique marche encore, ceux qui dirigent les garnisons, qui tiennent les magasins d’armes et représentent le pôle de décision ne sont pas forcément les plus gradés, moins encore les plus nationalistes. La qualité ne décide pas dans notre armée, c’est la confiance, et cette confiance continue par se définir sur des bases régionalistes. Il vous suffit de faire le tour des axes névralgiques de l’armée togolaise pour savoir qui fait quoi et qui il hante. Un jeune lieutenant, selon son degré de confiance, peut avoir accès aux derniers codes que ne possède pas, forcément, un général éloigné du dernier cercle. La hiérarchie militaire est tellement controversée que parfois le grade s’incline devant la force du feu et de la confiance. Voilà comment tous les généraux qui ont prêté allégeance à monsieur Faure sur son fauteuil présidentiel en 2005 n’étaient pas forcément ceux qui jouaient les premiers rôles. Il suffit de revoir le sort présentement réservé à tout ce beau monde. Le cas Tidjani sera le plus éloquent.

Le dernier maillon sous menace régionale

Bref, le régionalisme, l’argent et l’armée, voici les trois fléaux qui, en démolissant la Nation, ont maintenu le régime en place durant cinquante un ans. Pour le moment, l’armée reste le dernier maillon qui tient encore monsieur Faure Gnassingbé. Lui-même n’hésite pas à dire, à qui veut bien l’écouter, que c’est l’armée qui le menace quand il pense lâcher le pouvoir. Les Togolais font actuellement au moins 8 millions d’âmes, l’armée compte 22 mille hommes. N’empêche qu’elle peut encore au nom des armes achetées par la sueur des Togolais, garder des villes entières sous état de siège, faire des enlèvements ciblées, des disparitions voire exécutions extra-judiciaires quand elle veut où elle veut et comme elle veut. Dans une analyse, nous vous disions que ce corps de métier est devenu le cancer qui empêche la normalisation de la vie politique au Togo. Mais depuis que la crise togolaise est devenue une peste qui menace la santé des voisins et de la sous-région, les Togolais ne sont plus laissés à la merci du bon vouloir de quelques gradés ou d’un prince, si illuminé soit-il. C’est donc à juste mot que le président Buhari du Nigeria s’adressait au Togo en ces termes : «les crises politiques sont mauvaises pour le développement de la région et les transitions politiques ne sont plus négociables compte tenu du poids que font peser les crises politiques sur l’économie et sur le citoyen ordinaire ».

Ces propos transmis à un diplomate togolais, alors que celui-ci présentait sa lettre de créance, étaient une menace sous régionale vers Faure Gnassingbé. Depuis cette position du géant nigérian, toutes les délégations diplomatiques qui arrivent au Togo comptent de plus en plus de corps habillés. Même dans les séances du dialogue politique en cour, ils ne se font pas discrets malgré l’opposition du prince héritier auprès du médiateur. Mieux, nous vous disions, dans l’édition surpassée, que l’option militaire contre le Togo est sur la table de la CEDEAO à Abuja. La taupe qui se fait du mauvais sang en informant le Togo de toute décision contre lui, Marcel De Souza, est remplacé par le ministre ivoirien des finances. L’option militaire fait son chemin mais tout dépendra du degré d’ouverture de la dictature au changement. Il y a de quoi inquiéter ceux qui ne tiennent les Togolais au respect que par la force militaire.

D’après nos sources dans la cour du géant nigérian, monsieur Faure Gnassingbé fait les pieds et les mains actuellement pour se faire recevoir à Abuja afin de plaider contre cette menace militaire. Il a mis un dispositif diplomatique discret pour arracher une audience et y préparer le terrain. Pendant que des spécialistes sont en train de déblayer l’environnement du général nigérian afin d’une rencontre prometteuse, le président, lui-même, ne croise pas les bras. En attendant une hypothétique invitation des autres chefs à son mariage, il était à celui de la fille de l’homme d’affaire nigérian Alikoh Dangoté. Ami à Kodjo Gnassingbé depuis un temps pour des intérêts économiques, monsieur Dangoté est aussi un incontournable homme d’affaires qui n’est pas étranger dans la cour de l’homme fort de la Cedeao. Si le fils d’Eyadema peut se servir d’un mariage pour faire ouvrir les portes d’Abuja à partir de Dangoté, où est son tort ? En toute évidence, les ‘’John Brig’’ du Togo ont rencontré garçon et la peur a changé de camp.

Toujours sur cette lancée purement diplomatique, nos sources croient détenir que les laboratoires de la Marina conseillent, de plus en plus, le prince de se faire une alliance capable de lui permettre un possible deuxième mandat à la tête du regroupement sous régionale. Ce n’est pas un secret, tous ceux qui savent lire la politique sont avertis que le fait que monsieur Faure soit à la tête de la CEDEAO lui permet de continuer par résister à la fronde nationale lancée contre lui. Au moment où la prochaine présidence sera probablement le Nigeria, ce qui est une menace pour son régime, monsieur Kodjo peut se servir de certains chefs d’Etat. Dieu sait qu’il en existe qui lui sont redevables. A partir d’eux, s’il peut introduire une demande de deuxième mandat à la CEDEAO, il aurait trouvé une autre corde à son arc. Les alliés ne manquent pas, le silence de Ouattara dans la crise togolaise, par exemple, n’est qu’une façon pour lui de retourner l’assesseur à Lomé. Notre capitale a aidé le pays des Eléphants, au temps fort de la crise, en servant de porte d’entrée aux armes et en rapatriant pour Ouattara les opposants proches de Gbagbo.

Entre panique militaire et diplomatie des mallettes, la machine RPT-UNIR est en marche. Sauf, sauf, sauf que les données ont changé car le Togolais de 2018 est différent de celui de 1990.

L’impossible mariage avec une époque

L’argent a montré ses limites avec une nouvelle génération de meneurs. Mieux, à côté de ces meneurs, une autre race de Togolais est debout, en sentinelle. Les opposants qui n’hésitent pas à soutenir qu’ « on ne refuse jamais de l’argent », sont libres de leur choix. Encore faut-il qu’ils sachent qu’une chose est d’accepter prendre des sous pour jouer un rôle politique pour le pouvoir dans l’opposition, l’autre chose est d’avoir les coudées franches pour étaler sa stratégie au profit du bienfaiteur qui n’a pour projet de société que l’achat des consciences. Depuis un temps, le souhait des Togolais est unanime: voir la coalition dans une cohésion parfaite. C’est bien beau, mais les Togolais ne souhaitent pas la cohésion pour la cohésion. La finalité n’est pas de voir une race d’opposants unis, la main dans l’autre, pour alimenter les grands titres des journaux. La finalité est de les voir être unanimes sur les aspirations des Togolais de façon à avancer la lutte. Ils sont unis, pour « une unicité d’action », si on peut se payer le luxe d’une tautologie.

Il y a quelques années, le PNP martelait sur tous les medias que chaque parti politique doit faire son travail de terrain en sensibilisant sa base. Une fois cette sensibilisation faite, les partis se mettent ensembles dans une unicité d’action. Une unicité d’action, non pas pour mourir ensemble comme sont morts les précédents opposants, mais pour sauver le peuple et se sauver eux-mêmes. Ce moment tant vanté dans les discours et interviews du leader du PNP est venu. Ce souhait a enfanté d’une coalition depuis que, après de vains échanges épistolaires entre les deux grandes formations, le PNP a fait ouvertement la main tendue vers le « grand frère ». Mais si des frères doivent s’unir pour freiner un élan populaire, ça ne vaut pas la peine. Ceux qui jouent à une opposition recto verso ou qui passent maîtres dans l’art de glisser des phrases assassines pour créer la confusion dans la lutte, doivent apprendre à être clairs. La revendication des Togolais n’est pas une encyclopédie à lire au point de s’embrouiller, ces quelques phrases bien limpides comme l’eau de roche. C’est elles que les Togolais veulent porter aux bonnes volontés qui laissent les lourdes tâches de leur pays afin de nous assister dans la lutte pour la seconde indépendance. Les porteurs de la présente lutte doivent savoir qu’ils n’ont pas la même chance que ceux des années 90.

Hier, un leader politique de l’opposition peut se permettre de vendre la lutte pour financer ses ambitions sans que rien ne se passe. Aujourd’hui, les fous se sont réveillés, ce n’est plus possible. Ceci n’est qu’une mise en garde. Les fous, ce sont ces Togolais qui n’attendent plus à la maison pour que leur sort leur soit conté. Les fous, c’est tous ceux qui dormaient quand on parle de la politique et qui viennent de se sentir concernés. Messieurs de la coalition, ces fous sont un couteau à doubles tranchants. Si vous faites bien, ils vous font rentrer dans l’histoire par la grande porte, le cas contraire, ils sont capables de surprendre. Comprenez donc, SVP, que les combats les plus redoutés sont les combats où les fous sont mis à contribution. Même si le pays est endetté, le RPT-UNIR dispose encore de quoi corrompre les arcanes de la diplomatie, ils disposent des armes pour réprimer. Pour sauver leur navire, ils ont les moyens de leur politique, le peuple n’a qu’une seule force, heureusement la plus redoutable: les marches, les marches, encore les marches.

C’est vraiment une folie pour un peuple que de se laisser gouverner par une fratrie pendant 51 ans. Mais quand un individu abêtit dort longtemps, le voisin doit apprendre à redouter son réveil. Le Togolais s’est oublié dans un sommeil hypnotique, son réveil va donc être difficile à contrôler si les gardiens du dortoir ne prennent garde. La marge de manœuvre des délinquants politiques de tout bord est limitée. Comprenne qui veut !

Abi-Alfa

Source : Le Rendez-Vous No.325 du 30 mars 2018

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