Les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas pour le régime de Faure Gnassingbé qui éprouve des difficultés à se refaire une santé. Visiblement, les choses ne seront plus comme avant, surtout si le Prince s’entête à s’éterniser au pouvoir, malgré les appels à la raison. Dans la sous-région, ses pairs, du moins ceux d’entre eux qui militent pour les principes élémentaires de la démocratie, continuent de multiplier les initiatives pour convaincre Faure Gnassingbé d’abandonner son projet de quatrième mandat à la tête du Togo.
Malgré l’existence d’une feuille de route, œuvre des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour une sortie pacifique, durable et définitive de la crise politique togolaise, le régime de Faure Gnassingbé continue d’avoir recours à la force pour faire perdurer la crise.
Avant la deuxième réunion du Comité de suivi de la feuille de route à Lomé dimanche dernier, Faure Gnassingbé a effectué une visite discrète, non médiatisée au Nigeria le vendredi 21 septembre dernier. Le Prince de la Marina est rentré à Lomé le même jour dans la soirée.
En fait, Faure Gnassingbé a été «convoqué» par son homologue nigerian qui reçu à Lagos. Les discussions ont tourné autour de la feuille de route qui éprouve des difficultés à être appliquée, à cause des dessins obscure du régime RPT/UNIR. Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari a, selon les indiscrétions, remonté les bretelles à Faure Gnassingbé qui use des coups de force pour retarder l’application de la feuille de route de la CEDEAO pour mettre fin à la crise politique qui n’a que trop duré.
Le champion d’UNIR était attendu à Bamako la semaine dernière à l’investiture de son homologue malien Ibrahim Boubacar Keita. Mais Faure Gnassingbé a fait faux bond à ses pairs qui l’attendaient pour discuter de la question de la feuille de route de la CEDEAO. Il a finalement envoyé son Premier ministre, Komi Selom Klassou qui l’a représenté.
On connaît la position de Muhammadu Buhari dans la crise togolaise. Le président du Nigeria met donc la pression sur Faure Gnassingbé qui reste le seul à pouvoir décanter la situation politique au Togo. Après ce voyage aller-retour discret et non médiatisé à Lagos au Nigeria, Faure Gnassingbé doit pouvoir comprendre que le temps où on s’accroche au pouvoir est révolu.
Source : L’Alternative No.738 du 25 septembre 2018
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