Communiqué du MPL-ABLODEVIWO : Nouvelle interpellation de la CEDEAO sur la crise togolaise

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Pascal Kossivi ADJAMAGBO
Président National du Mouvement du Peuple pour la Liberté (MPL-ABLODEVIWO)

COMMUNIQUE DU MPL-ABLODEVIWO :
Nouvelle interpellation de la CEDEAO sur la crise togolaise
Lomé, le 24 octobre 2018

Devant la dégradation inquiétante du climat politique et social au Togo dans l’attente des élections législatives à une date imposée par la CEDEAO, qui réveille les démons du climat politique au Togo à la veille de l’élection présidentielle d’avril 2005 à une date également imposée par la CEDEAO, qui a débouché sur des massacres post électoraux de 3000 « martyrs de la démocratie togolaise » sacrifiés sur l’autel du régime héréditaire togolais, devant le silence de la CEDEAO sur le refus du gouvernement togolais de répondre favorablement à la demande répétée de la CEDEAO depuis novembre 2017 de la libération de tous les « otages politiques togolais » pris depuis le 19 août 2017, devant la caution scandaleuse apportée par un expert de la CEDEAO le samedi 6 octobre 2018 aux fraudes grossières au cours du recensement dans la zone 1 largement relayées par les média et les réseaux sociaux togolais, devant la non dénonciation par la C14 des prises de positions injustes, partisanes et dangereuses de la CEDEAO dans la crise togolaise depuis la réédition à Lomé le 31 juillet 2018 de la tristement célèbre « conférence de Munich » des 29-30 septembre 1938, le MPL-ABLODEVIWO, qui se veut la conscience éclairée et incorruptible de lutte héroïque du peuple martyr togolais pour l’alternance pacifique et pour un Togo apaisé, réconcilié et prospère, conformément au « programme du MPL » , après plus d’un demi-siècle d’un régime héréditaire ayant duré plus que le protectorat allemand de 30 ans sur le Togo et plus que la tutelle coloniale française de 40 ans sur le Togo, tout en plongeant le « Pays de nos aïeux » dans une misère économique et morale sans précédent et sans comparaison avec les pays voisins, interpelle une fois de plus la CEDEAO :

1) Pour que la CEDEAO corrige à temps en 2018 ses fautes graves de 2005, sachant que « celui qui, après avoir commis une faute, ne cherche pas à la corriger, en commet une autre », d’après Confucius.

2) Pour que la CEDEAO fasse respecter par le parlement togolais la décision du comité de suivi de la CEDEAO pour le Togo concernant la désignation par la C14 de 8 membres de l’opposition réelle à la CENI, pour que la nouvelle CENI vraiment paritaire pouvoir-opposition puisse exercer de manière crédible et fiable sa mission de contrôle paritaire de tout le processus électoral, depuis le recensement et la constitution du fichier électoral jusqu’à la tenue des bureaux de vote à une date permise par un contrôle paritaire rigoureux et fiable et le retour des exilés, pour empêcher des fraudes électorales scandaleuses comme le recensement d’élèves mineurs dans la zone 2 largement médiatisé par les réseaux sociaux, et surtout pour éviter une configuration de l’organisation des futures élections législatives togolaises qui reviendrait à confier à des trafiquants de drogue l’organisation unilatérale de la lutte contre le trafic de drogue.

3) Pour fixer enfin une date limite de libération de tous les « otages politiques togolais » pris depuis le 19 août 2017, ainsi qu’une date limite pour la réalisation des réformes constitutionnelles et institutionnelles recommandées par la feuille de route de la CEDEAO pour la sortie de crise au Togo, avant de fixer une nouvelle date raisonnable pour des élections transparentes et fiables, organisées du début du processus électoral jusqu’à sa fin par une CENI vraiment paritaire et fiable où l’opposition togolaise réelle pourra effectivement exercer son droit de contrôle et de vigilance. Cela s’impose d’autant plus que les élections constituent le toit de la maison de la démocratie togolaise dont la libération de tous les « otages politiques » est la fondation et dont les réformes constitutionnelles et institutionnelles constituent les mûrs. Comme l’a fait la CEDEAO jusqu’à maintenant, cela n’a aucun sens de chercher à construire le toit sans avoir bâti la fondation et les mûrs. Il est grand temps que la CEDEAO entende la raison, d’autant plus qu’elle a beaucoup de choses à ses faire pardonner par le peuple souverain togolais, « seul détenteur de la souveraineté » à l’exclusion du gouvernement togolais, conformément aux articles 4 et 64 de la constitution togolaise.

ABLODE ! ABLODE ! ABLODE GBADJA !!!

Pour le Bureau National du MPL-ABLODEVIWO
Le Président National
Le Professeur Pascal Kossivi ADJAMAGBO

Source : www.icilome.com