Des femmes habillées en violet et arborant des pancartes ont effectué un sit-in de quelques minutes ce jeudi 4 octobre devant le ministère togolais de l’Action sociale et de la Promotion de la Femme à l’appel du Collectif « Non C’est Non » afin de dénoncer les violences et abus exercés sur les femmes.
En effet, des vidéos montrant un homme tentant d’imposer à une jeune fille en pleurs, des relations sexuelles par voie anale ont défrayé la chronique et ont été abondamment relayé il y a quelques semaines sur les réseaux sociaux ; suivies des jours plus tard par d’autres vidéos du même genre exposant la nudité des filles. Ces actes vont à l’encontre du respect de la dignité humaine en général, et celle de la femme en particulier. Ces faits et d’autres plus graves encore sont devenus répétitifs dans la société togolaise. En conséquence, un collectif dénommé « Non C’est Non » a été mis sur pied afin de mener des actions concrètes pour arrêter ce qui est sur le point de devenir un véritable fléau social.
Des associations et ONG engagées pour la défense des droits humains à l’instar de GF2D, l’AGPEF Togo, l’Alere Yike, les Filles À l’Ecole, Zonta Club Lomé Millénium, Alafia Jeunes, Mouvement Girls’ Motion, Simples Citoyennes, VED France, ROAGELF-TOGO, SEMA, Association des Guides du Togo, Sourire Ensemble – Association, Sant’Egidio Togo entre autres font partie du Collectif.
« Le viol a des répercussions psychologiques sur les victimes dont la plupart sont des femmes. C’est d’ailleurs l’une des causes de leur faible participation en politique », pense Floriane Acouetey, Sociologue et membre de l’association « Simples Citoyennes » qui promeut l’implication de la femme dans les instances de décision ainsi que la participation des femmes en politique. Ainsi, a-t-elle répondu à l’appel du « Collectif Non C’est Non » ce jeudi matin. En dépit de la grande sensibilisation sur les plateformes de discussion et réseaux sociaux, seulement quelques dizaines de femmes ont effectué ce matin le déplacement pour participer au sit-in du Collectif.
« Aujourd’hui est un jour ouvrable et bon nombre d’entre nous ont des activités. Mais, la mobilisation reste forte parce beaucoup de personnes ont respecté le dress code qui est le violet tandis que d’autres partagent le cri de cœur du Collectif sur les réseaux sociaux », explique Floriane Acouetey. Notons qu’une pétition a été signée sur le lieu de l’action.
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