Christchurch: des Néo-Zélandaises se voilent en signe de solidarité

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Après l’attentat qui a coûté la vie à cinquante personnes, des non-musulmanes ont décidé dans tout le pays de porter un foulard islamique en soutien.

Une semaine après la tuerie commise dans deux mosquées de la ville de Christchurch les gestes de solidarité sont encore nombreux. De nombreuses Néo-Zélandaises non-musulmanes ont décidé vendredi de porter un foulard islamique pour montrer leur soutien aux victimes de l’attentat qui a entraîné la mort de cinquante personnes et fait des dizaines d’autres blessées.

lors que le pays rendait vendredi hommage aux victimes, une semaine après, Rafaela Stoakes, 32 ans, a décidé de porter un foulard pour tenter de percevoir ce que l’on ressent quand on appartient à une minorité. Vendredi matin, elle a couvert la quasi-totalité de ses cheveux châtains foncés avec un long foulard rouge et blanc noué sous son menton et enfoncé dans son manteau. « J’ai ressenti beaucoup de regards perplexes, et même quelques-uns agressifs », a-t-elle assuré.

Un élan de solidarité dans tout le pays

De nombreuses femmes à travers le pays ont comme elle choisi de porter un foulard pour dire leur rejet de toute forme de haine et exprimer leur solidarité avec la communauté musulmane. Certaines publiaient des photos d’elles ainsi voilées sur les réseaux sociaux, sous le hashtag #HeadScarfForHarmony (« Foulard pour l’harmonie »). Des foulards étaient également portés en signe de respect par des policières et des volontaires dirigeant les milliers de personnes venues se recueillir en face de la mosquée al-Nour vendredi. Pour beaucoup, porter un tel foulard était une première.

Kate Mills Workman, une étudiante de 19 ans de Wellington, a de son côté posté sur Twitter un selfie de son visage couvert d’un foulard vert. « Si je le pouvais, je me rendrais à la mosquée et je me mettrais à l’extérieur pour montrer mon soutien aux musulmans, mais j’ai des cours et je ne peux pas les manquer », a-t-elle dit. « Bien évidemment, tout cela a été déclenché par la terrible tragédie de Christchurch, mais c’est aussi une façon de montrer qu’aucune forme de harcèlement ou de sectarisme fondée sur un symbole religieux ne peut être admise », a-t-elle ajouté.

Source : www.cameroonweb.com