Lorsque rien ne se passe, on ne réalise pas l’importance de la sécurité dans un pays ; le plus souvent, on pense que le calme qui règne est le fruit d’un automatisme inné. Mais il suffit d’un braquage bien peaufiné par des malfrats et les agents chargés de la sécurité du pays sont mis en avant et taxés d’incapables. Souvent avec la hiérarchie en tête. Mais comment alors minimiser ce phénomène ?
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Il n’y a pas de pays sans malfrats. Bien que des dispositions soient prises pour réduire les cas de vol et autres braquages dans le pays, du travail reste encore à faire. Une radio rapporte que la semaine dernière dans le nord du Benin, le phénomène devient récurrent. Un couple a été capturé et les ravisseurs demandaient une rançon d’abord d’une trentaine de millions de FCFA, avant de revoir ce montant à 11 millions. On ne sait pas si les autorités et les membres des captifs ont accédé ou non aux exigences des braqueurs. Pour dire qu’en plus du braquage, il y a kidnapping. Jusqu’à quand ?
S’il est une vérité à reconnaître, c’est d’abord que dans la plupart des cas, tout semble indiquer que les personnes braquées ne sont pas les seules à savoir qu’elles se rendent ou se déplacent avec des fonds. Même jusqu’au niveau des institutions bancaires, aucune confiance n’est plus de mise.
Les forces de sécurité sont là pour la sécurité des citoyens. Et lorsque ceux-ci maitrisent les prérogatives de ceux-là, il devient facile de requérir leurs services pour sécuriser des retraits de fonds ou des transferts. Combien doit coûter la réquisition d’un policier en arme pour accompagner un citoyen à la banque qui ne veut pas de mauvaises surprises ? Pas grand-chose certainement. Mais combien de Togolais ont déjà eu à demander l’assistance d’un policier dans cette situation ? Nous n’en avons pas connaissance. Et pourtant cette possibilité existe, pour peu que le citoyen ait le courage de demander dans un commissariat.
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Nous apprenons que le ministère de la Sécurité a eu plusieurs séances de travail avec des banquiers et autres cambistes pour leur proposer les services gratuits de la Police et de la Gendarmerie nationale. « Il est difficile de connaître les citoyens qui vont faire des retraits importants, mais les banquiers qui reçoivent les clients peuvent saisir nos services. Et c’est gratuit », nous a garanti le ministre Yark Damehame joint par téléphone. Pris dans l’autre sens, un citoyen qui sollicite l’assistance d’un policier ne se fera pas refouler ; en plus il ne sera pas facturé.
Aujourd’hui, on est prêt à montrer du doigt l’absence de force de l’ordre lors des braquages. Mais la population est-elle prête à participer à la traque des braqueurs ? C’est le lieu pour les services de la protection civile de réactiver les numéros gratuits, histoire de permettre aux populations de s’en imprégner. Et si les agents préposés à recevoir les alertes des citoyens se doivent de réagir à toute information tendant à les aider, il devient important que cessent les blagues des uns, juste pour narguer les policiers quand ils appellent les numéros d’urgence. Parce que les appels anonymes qui tendent à embêter ceux qui sont chargés d’assurer la sécurité des populations, pourraient se révéler improductifs lorsqu’on découvre que des individus prennent un malin plaisir à jouer avec les nerfs des forces de l’ordre.
Lorsqu’on entend le staccato des fusils ou des pistolets par suite d’un braquage, les premiers témoins sont d’abord les citoyens présents sur le chemin emprunté par les braqueurs. Et si les numéros d’urgence sont actifs et accessibles à toute heure de la journée et de la nuit, ce serait un plus dans la recherche de pistes pour remonter l’itinéraire des malfrats et autres fauteurs de trouble.
Godson K.
Source : Liberté
Source : Togoweb.net
Les services qui doivent effectuer des interventions d’urgence, et qui répondent à des appels de détresse doivent pouvoir enregistrer les communications et détenir les informations concernant les appelants pour situation d’urgence.
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