La présidente de la Commission de réflexion sur les réformes a pris tout son courage à deux mains pour s’adresser à la population d’Atakpamé lundi. Les débats ont été houleux, mais pas si mouvementés que l’étape de Sokodé. Mais tout porte à croire qu’au fur et à mesure que la délégation avance vers Lomé, surtout vu la détermination des populations, Awa Nana se convainc de la nécessité de refléter la volonté des Togolais dans son rapport final.
En tout cas, c’est l’impression que l’on a, suite à ses déclarations à Atakpamé lundi dernier.
« Vous allez être surpris de voir le travail qui va sortir. Vous allez vous retrouver là-dedans… Vous allez trouver tout le bon côté de 92, tout le bon côté de 2002, tout le bon côté de ce que la CVJR a recommandé… Nous sommes des personnes de fois. Nous croyons en Dieu. Nous avons des progénitures et nous ne voulons pas qu’elles soient doigtées demain », a délcaré Awa Nana à Atakpamé.
Aura-t-elle le courage de sommer le régime d’opérer les réformes, surtout la limitation des mandats présidentiels, le scrutin à deux tours, bref, le retour à la Constitution de 1992 ?
Pour se donner un peu de crédibilité, la présidente du HCRRUN a indiqué qu’elle n’avait pas les résultats de la présidentielle de 1998. A l’en croire, il n’y avait que les résultats de 6 préfectures en sa possession. Elle dégage donc sa responsabilité dans la fraude électorale de 1998 et clame son innocence.
Awa Nana dit redécouvrir le peuple togolais. Elle appelle toutefois les Togolais à reprendre confiance. Dans tous les cas, les Togolais attendent de voir le contenu du rapport de cette commission pour s’en convaincre.
I.K
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