L’alerte a été lancée par l’Association des Victimes de Tortures au Togo (ASVITTO). Dans un communiqué publié dimanche dernier, l’association révèle que des cas de Coronavirus ont été détectés à la prison civile d’Atakpamé.
L’association met en garde le gouvernement contre son refus de faire appliquer les recommandations de l’Observatoire International Pénitentiaire (OIP) et du Sous-Comité des Nations Unies pour la prévention de la torture relatives à la lut te contre la pandémie de Corona virus.
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Lire le communiqué d’ASVITTO :
L’ Association des Victimes de Tort ures au Togo (ASVITTO) vient d’être alertée par des sources bien informées que deux détenus de la prison civile d’Atakpamé (situé à 150 km au nord de Lom é) auraient été détectés positifs au coronavirus après avoir été évacués au CHR d’Atakpamé suite aux m alaises qu’ils auraient eus dans la prison.
Pour rappel, dans ses publications datant du 20 mars et du 4 avril 2020, l’ ASVI TTO at tirait l’ attention des autorités gouvernementales en les invitant à prendre des mesures efficaces en vue de protéger les prisonniers contre la pandémie.
A cet effet, l’ ASVI TTO invitait l’Etat particulièrement à s’exécuter dans la mise en œuvre des dispositions d’ anticipation raisonnables notamment à prendre en compte les recommandations du Sous-Comité des Nations Unies pour la prévention de la torture (SPT) et de l’ Observatoire International Pénitentiaire (OIP) concernant tous les lieux de privation de liberté.
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Il a été clairement notifié que « chaque prison constitue un foyer épidémiologique en puissance » et demandé l’ encellulement individuel comme seule mesure « à même d’assurer des condit ions de confinement acceptables afin de prévenir la propagation de l’épidémie et garantir la dignité des personnes détenues. »
Eu égard à l’ urgence sanitaire de l’heure, l’Observatoire a demandé que seules les personnes « condamnées dans le cadre d’affaires terroristes ou pour des violences domestiques » ne peuvent bénéficier des mesures de « libération anticipée ».
Il faut not er que le gouvernement a interdit toutes les visites aux détenus dans les prisons civ iles du Togo depuis le 13 avril 2020 et il n’ existe aucun contrôle crédible et impartial d’évaluation de l’ action gouvernementale sur les nombreux prisonniers d’opinion à l’heure actuelle.
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L’ASVITTO exprime sa consternation et sa vive inquiétude par rapport au danger qui entoure les condit ions inappropriées et inadaptées des prisons du Togo en cette période sanitaire délicate. C’est pourquoi, elle invite encore une fois, le Chef de l’Etat à une bonne dose d’humanisme pour faire libérer un nombre conséquent de prisonniers conformément aux recommandations du SPT et de l’OIP.
Fait à Lomé, le 3 mai 2020
Pour l’ASVITTO
Le Président
M. ATCHOLI KAO MONZOLOUWÈ
Source : Togoweb.net