L’activité agricole demeure la cheville ouvrière du développement de nombre de pays. Non seulement elle contribue à l’essor de l’économie, elle est une véritable source d’emplois. Conscient de cette réalité, l’écrivain et philosophe français Jean-Jacques ROUSSEAU écrivait à juste titre que « l’agriculture est le premier métier de l’homme, le plus honnête, utile et par conséquent, le plus noble qu’il puisse exercer ». Au Togo où 70% de la population active est agricole, les filières ananas et mangue sont en plein envol grâce aux autorités qui mettent à la disposition de chaque producteur des moyens de vivre décemment de son travail.
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Au Togo, ces derniers années, les efforts fournis par le gouvernement pour la professionnalisation des filières ananas et mangue avec la création des conditions favorables à leur expansion et les investissements faits ont amélioré le rendement, mais pas que.
Une filière d’ananas, source du bien-être social
Selon les informations du Ministère en charge de l’Agriculture, en 2017, a production d’ananas s’établissait à 27 000 tonnes. En 2019, elle est passée à 30 149 tonnes. « La filière emploie plus de 3 200 producteurs et génère plus de 06 milliards de francs CFA de revenus par an, dont 233 millions pour l’Etat », informe-t-on au niveau du même ministère qui a précisé que cette filière est principalement cultivée dans les régions des Plateaux et maritime. S’agissant de ses produits finis, l’ananas est ensuite transformé en jus, ananas séché ou en confiture. « Une trentaine d’entreprises recensées sur le territoire produisent plus d’un million de litres de jus d’ananas dont 200 000 pour le marché bio. De 2017 à 2019, le nombre de micro, petites et moyennes entreprises spécialisées dans la transformation et l’exportation de l’ananas est passé de moins de 30 à une cinquantaine », a fait savoir le Ministère en charge de l’Agriculture.
La production de mangues en augmentation perpétuelle
Des Togolais œuvrant dans le secteur agricole basés dans les 05 régions font de la production de la mangue, « une de leurs activités génératrices de revenus ». A en croire les autorités, en 2018, « 340 000 tonnes de mangues ont été produites ». L’année suivante, c’est-à-dire en 2019, la quantité est montée à « 370 000 tonnes, sur une superficie de 1 523 hectares, soit un rendement respectif de 3,7 et 4,5 tonnes par hectare ». Toujours selon les mêmes sources, au niveau de la transformation, une dizaine d’unités certifiées sur le territoire ont transformé « 1 800 tonnes en 2018 et 2 200 tonnes en 2019 ».
Les deux filières à l’heure de la professionnalisation
Comme toute activité humaine ou encore agricole, celle liée aux filières ananas et mangue rencontre quelques difficultés. Ainsi, face aux difficultés liées au faible niveau de formation et d’encadrement des producteurs, à l’accès des facteurs de production, au taux de perte élevé des productions, au manque d’équipements de transformation adéquats, il a été mis en place une Fédération nationale des coopératives productrices de mangue (FNCPM) et une Fédération nationale de commerçants et exportateurs de mangue (FNCEM). Par rapport à l’ananas, un Conseil interprofessionnel de la filière (Cifan-Togo) a été créé en novembre 2019 pour une meilleure synergie d’actions.
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L’objectif de la mise en place de ces Fédérations et Conseil pour ces deux filières, est de faire face « aux insuffisances des infrastructures, les aléas climatiques, l’absence de statistiques fiables, l’insuffisance de logistique appropriée pour le transport et la conservation des fruits, la qualité sanitaire et hygiénique des fruits… ». Grâce à tous ces efforts consentis, à ce jour, les 02 produits togolais sont préférés à ceux des pays voisins pour leur arôme et leur goût.
Firmine.M
Source : Togoweb.net