Aboka tente comme un beau diable de polir son image devant des chefs traditionnels par une autosatisfaction

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Alors que même jusqu’au sein du parti où il est membre et d’après un document qui a fait le tour des réseaux sociaux et dont copie nous est parvenue en mai dernier, son positionnement à la tête de la liste UNIR dans Golfe 5 Aflao Gakli n’est pas bien vue par plus d’un, voilà Kossi Aboka qui se fend d’une sorte d’auto-satisfaction devant les chefs traditionnels du Golfe et d’Agoè-Nyivé ce mardi 11 Juin 2019.

Rencontrant, ce jour, d’après un article compte-rendu de nos confrères de Togobreakingnews, voici ce que dit celui là même que la Cour des comptes a épinglé dans un rapport, pour dit-on, des manoeuvres de détournement et de malversations du ensemble avec ses amis. « En résumé, le rôle du conseiller municipal est le développement de sa commune. C’est ce rôle que nous avons joué des années quand nous sommes à la tête de la délégation. Je peux citer par exemple la construction des écoles, des hangars de marchés, des dispensaires ou des Etats civils, l’ouverture des voies publiques, l’enlèvement des ordures, l’électrification de nos rues », ce sont là des mots de l’homme qui s’érige en donneur de leçon et qui inviterait « la Communauté d’Aflao-Gakli à faire preuve de jugeote en élisant le 30 juin prochain ceux qui sont aptes à porter le Plan National de Développement (PND) », et donc en portant leur choix sur lui, qui croit dur comme fer que le PND est à même de de permettre aux Togolais d’avoir de bonnes conditions de vie.

En tout cas, pour ce que l’on sait, cette jugeote n’a pas manqué même aux militants du parti dans leur lettre de saisie du Président national de UNIR le 24 Mai dernier quant il s’est agi de motiver leur opposition à la candidature de M. Aboka. On peut retenir de ce document comme griefs à son encontre, qu’ « il n’est pas rassembleur, et au motif qu’il avait maltraité ses frères militants de la Préfecture du Golfe et surtout en rappel à son message de campagne législatives du 20 Décembre passé où M. Aboka avait publiquement déclaré, contre les visions de notre parti UNIR, qu’on l’avait obligé à être candidat, alors qu’il n’avait pas besoin de l’argent des députés à l’Assemblée nationale », qu’il « roule impunément sur le budget de la délégation spéciale Golfe avec des faux diplômés démasqués récemment et avait au même moment licencié abusivement des hommes et femmes originaires des 3 communautés du Grand Lomé et d’autres ethnies ». Des griefs qui d’après les auteurs de la lettre qui se réclame co-militants du même parti que le cumulard de la présidence des délégations spéciales du Golfe et de la Préfecture d’Agoè—Nyivé « prouve à suffisance qu’il n’est pas potentiellement qualifié à aucune réelle gouvernance locale ».

A la suite de tout ce qui précède, c’est un communiqué du MMLK (Mouvement Martin Luther King) en date du 03 Juin dernier et dont nous vous proposons la lecture, qui vient noircir encore plus l’image de celui qui se voit en marche vers la Commune d’Aflao-Gakli.

« Togo : La cour des comptes dévoile les manoeuvres de détournement et de malversations du président Aboka Kossi, candidat d’Unir aux élections locales

MMLK/ LA COUR DES COMPTES DU TOGO DÉVOILE LES MANOEUVRES DE DÉTOURNEMENT ET DE MALVERSATION DU PRÉSIDENT DE LA DÉLÉGATION SPÉCIALE DE LA PRÉFECTURE DU GOLFE ET SES AMIS. ABOKA KOSSI mis à nu : Le Mouvement Martin Luther King salue le rapport de la Cour des Comptes et interpelle la Haute Autorité de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption et des Infractions Assimilées ( HAPPLUCIA )

La gestion catastrophique, opaque et calamiteuse des choses publiques est un jeu favori dans l’administration togolaise et par conséquent, les actes de Corruption et de détournement galopent au quotidien dans les institutions et les services de l’Etat. Au rang de ceux -ci, se trouve la délégation spéciale de la préfecture du Golfe où un certain ABOKA Kossi et DJAGNI s’érigent en de véritables potentats ayant droit de mort ou de vie sur les populations de son ressort territorial voire son personnel et agents de service.

Malgré les dénonciations des organisations de la société civile et des médias, ce gangrène ne recule pas du tout dans notre société et continue de ronger l’économie du pays. Les cas sont légions et la triste et parfaite illustration est le détournement des fonds pour l’aménagement de la voie Lomé Vogan Anfoin.

Dans le cas d’espèces relatif au présent rapport publié par la Cour des Compte sur la délégation spéciale de la préfecture du Golfe, il est donc sans ambiguïté et coroborre le degré et l’ampleur de ces phénomènes. Il est à noter dans ce rapport pour la période de 2009 à 2015 des anomalies et des dysfonctionnements de toutes sortes notamment le versement des primes non prévus, payement des travaux fictifs, réception et payement des travaux inachevés. C’est à une véritable chienlit administrative qu’on assiste. Une kyrielle d’observations ont été faites :

- Le registre de délibérations qui constitue la mémoire du Conseil de Préfecture ou de l’organe délibérant en tenant lieu et qui doit, en principe, être signé et paraphé par le représentant de l’État, n’existe pas au secrétariat du Conseil. Il en est du même pour le registre des commandes ’’La lettre de commande et les bons de travail ne sont enregistrés dans aucun livre ou cahier pouvant servir de repère à ce document. Ils sont simplement conservés dans les chemises « .

Par ailleurs, l’article 151 de la loi no 2007- 011 du 13 mars 2013 relative à la décentralisation et aux libertés locales fait obligation au conseil de Préfecture de tenir chaque année, 4 réunions ordinaires. Or, en 2010 tout comme en 2011, une seule réunion ordinaire a été tenue dont il manque les procès verbaux des séances ayant abouti à l’adoption des comptes administratifs 2010 et 2011 quand bien même les délibérations sont produites.

Le rapport relève que tous les procès verbaux de délibérations produits pour la période sous contrôle 2010 -2011 sont seulement signés par le secrétaire du Conseil et/ ou le président de la délégation spéciale et ne sont plus accompagnés d’une liste de présence dûment signée par les membres présents. Une telle procédure ne permet pas d’apprécier l’engagement des membres dans les décisions et qui, au demeurant remet en cause l’effectivité de ces réunions. D’ailleurs, les procédures de délibération pour l’adoption du compte administratif ne sont pas respectés. Les actes mentionnent que les séances ont été présidées par le président de la délégation lui-même ; ce qui est contraire à l’alinéa 2 de l’article 157 de la loi 2007 -011 du 13 mars 2007 relative à la décentralisation et aux libertés locales qui dispose que « Dans les séances où le compte administratif du président du conseil est débattu, le conseil de Préfecture élit un président de séance « .

En outre, la gestion des ressources humaines laisse à désirer. Des agents sont placés à des postes de responsabilité sans qu’ils aient le niveau ,la formation et les compétences requis. La Cour a évoqué le cas d’un agent titulaire du CEPD et d’une attestation de formation en topographie qui s’est vu confier la responsabilité de  » Chef section des travaux neufs  » et un autre titulaire du BEPC sans autre formation nommé au poste de comptable matières.

Pour les indemnités et les primes des fonctionnaires des collectivités locales ,ils sont fixés par les conseils selon la loi relative à la décentralisation et aux libertés locales. Cependant, ABOKA et ses amis se sont offerts des primes et des indemnités qui ne sont pas prévus. Il en est constaté, à l’examen des comptes, une diversité d’indemnités et avantages en espèces et en nature pour lesquels aucune délibération n’est produite à la Cour. Il y a entre outre, l’indemnité de fonction et l’indemnité de signature des actes d’état civil payées au Président et au vice président ,le second paraissant superfétatoire.

Une autre stratégie pour s’enrichir illicitement dévoilée par la Cour consiste à la répétition de certaines dépenses avec la destination des acquisitions ou travaux non précisée sur les devis et les bons de travail d’où en réalité il s’agit des dépenses en doubles emplois. Il ressort qu’en l’espace de deux ans, il a été procédé au renouvellement de 68 serrures et 56 canons de sécurité, 14 WC complets pour les bureaux de la préfecture alors que tous ces matériels ne sont pas des denrées facilement périssables. Il est aussi impossible de comprendre la justification de certaines décisions comme le remplacement de 2 portes de toilettes en bois massif à l’état civil de Sagbado par deux portes métalliques à 580.000 FCFA soit 290.000f l’unité. En plus , l’établissement des procès verbaux de réception ou de certification de service est fait de manière fantaisiste. Il est relevé que la commission de réception des travaux semblerait avoir un don d’ubiquité en se retrouvant un même jour et à une même heure à des endroits aussi distincts et distants qu’Adidogomé et Baguida ou Agoènyivé et Adidogomé.

Pour la passation des marchés publics, la délégation spéciale n’a que faire des règles qui régissent les marchés publics au Togo. En effet, le décret no 2008 -178 / PR du 19 décembre 2008 modifiant le décret du 10 juin 1994 fixe le seuil à partir duquel la rédaction d’un marché est obligatoire, après consultation restreinte d’au moins trois fournisseurs qualifiés, entre 15 .000.000fcfa et à 25.000.000 FCFA pour un marché par appel d’offres ouvert. Et pour contourner cette disposition, les dirigeants de la délégation spéciale ont recours aux fractionnements des marchés. Une même entreprise peut se voir confier des marchés suivants « enlèvements d’ordures ménagères », entretien des voies et réseaux « , et travaux des voies et réseaux. Des travaux de même nature et au même lieu ont été confiés à plusieurs lettres de commande ou bons de travail à un même prestataire, le même jour pour des montants dont la somme dépasse de loin les quinze millions CFA exigés par la passation des marchés. un autre fait bizarre et malveillant par la Cour est le nombre de voyages et le montant exorbitant des dépenses d’enlèvement d’ordures ménagères dans l’enceinte de la préfecture du Golfe comme si ce lieu aurait servi de dépotoir public pour tout un quartier de maisons d’habitations alors qu’il n’en a pas été ainsi.

La réception et le payement des travaux inachevés sont choses normales. Pour la Cour des Comptes, le dossier de la construction de la clôture de la gare routière d’Adidogomé est un exemple assez caractéristique. Il n’existe que deux lettres de commande d’égal montant, 13.665.875 Fcfa pour une partie A et 13.665.875 FCFA pour la partie B et deux devis estimatifs comme dossier

Ces deux lettres de commande ne répondent à aucune des questions suivantes : De qu’elles dimensions est la clôture ? Quelle doit être sa forme ? Quelles sont les spécifications de l’ouvrage ? Ainsi à la visite, les travaux ont été seulement bâclés , la clôture ne couvre pas tout le périmètre de la gare, les murs ne sont pas crépis ni ne sont pas peints. Pourtant, deux procès verbaux de réception provisoire du 27 décembre 2010 relatifs aux parties A et B de cette clôture mentionnent clairement ceci : la commission après avoir visité le chantier, a constaté que les travaux ont été exécutés conformément aux prescriptions techniques et aux règles de l’art et sont en bon état de fonctionnement (100%). En conséquence, la commission prononce la réception provisoire des travaux et dresse le procès verbal pour servir et valoir ce que de droit « .

La plupart de ces entreprises n’étant pas loin des sociétés écran appartenant à la bande d’Aboka et a son entourage, on note souvent des surfacturations des charges pour gonfler les montants .

Eu égard à ce qui précède, le MMLK demande instamment à la HAPPLUCIA de s’approprier de ce rapport de la Cour des Comptes afin de punir les responsables de cette malversation à la préfecture du Golfe.

Lomé, le 3 juin 2019

MMLK/ la voix des sans voix ».

Face à tous ces soupçons, qui pèsent sur la personne de Kossi Aboka, la jugeote dont les populations d’Afloa-Gakli ont besoin pour opérer un choix judicieux ne serait-il pas celle de s’écarter purement et simplement d’une telle liste quand il s’agira de voter le 30 Juin prochain ?

T228

Source : telegramme228.com