Sur plus d’une vingtaine de sociétés minières au Togo, seulement 3 payent leurs dividendes à l’État. C’est selon les résultats du Rapport 2014 publiés par l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE). Pour rectifier le tir, le coordonnateur national de l’ITIE a initié une rencontre à l’intention des magistrats et députés, acteurs clés dans le contrôle des actions.
Ces parlementaires et magistrats doivent être mis à contribution pour corriger « ces comportements irresponsables » des patrons de société, selon le coordonnateur national de l’ITIE, Kokou Didier Agbémadon. « C’est au niveau du parlement que les lois sont adoptées, les réformes se font. Si les parlementaires sont bien outillés (…), ils peuvent apprécier l’importance ou le contenu de ces réformes qui doivent booster la mise en œuvre de l’ITIE vers un changement réel de mentalité et de comportement des parties prenantes notamment les gouvernants, industries extractives, investisseurs et simples citoyens », a-t-il expliqué.
Ce rapport de l’ITIE fait également état de manque de données sur le secteur artisanal, de l’absence de textes d’application du Code Minier et des critères d’octroi des licences et des statistiques sur l’emploi au Togo.
Comme recommandation, il est demandé aux différents acteurs (magistrats, parlementaires, responsables d’industries extractives et gouvernement), la promulgation des textes du code minier, la multiplication des études et recherches et une périodicité dans la collecte des données sur le secteur minier.
L’ITIE est une norme mondiale qui vise la promotion d’une gestion ouverte et responsable des ressources extractives dans les secteurs pétrolier, gazier et minier.
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