Le ministre de la sécurité et de la protection civile est revenu jeudi sur la dispersion de la manifestation de l’opposition pendant que celle-ci s’apprêtait à tenir un meeting au carrefour Deckon. Damehame Yark a déploré les évènements qui se sont produits mais ne rate pas du tout les organisateurs de la manifestation qu’il qualifie de « criminels ». Il promet que tant que les manifestants ne respecteront pas l’ordre, ils seront dispersés.
Depuis mercredi, la coalition des 14 partis politiques de l’opposition a décidé de ne plus se rendre à la Plage, point de chute des manifestations depuis le mois d’octobre. Jeudi, 2e journée de la série de manifestation qui doit s’achever samedi, le meeting n’a pas pu être tenu au Carrefour Deckon comme la veille. Les manifestants ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre et de sécurité.
Le ministre de la sécurité justifie l’action de la force publique expliquant que c’est la Plage qui a été retenue comme point de chute de la manifestation et non le Carrefour Deckon. Cette situation, déclare le Colonel Yark, pouvait être évitée si les organisateurs avaient respecté les clauses des rencontres préparatoires de ces marches.
« Il n’était pas question de faire un meeting à Déckon, car c’est un centre commercial où certains compatriotes font leurs affaires », avance Damehame Yark ajoutant qu’un parti politique lors de sa réunion hebdomadaire a demandé à ses militants de sortir de l’itinéraire.
Le ministre de la sécurité et de la protection civile ne fait pas de cadeau aux leaders de la Coalition des 14 partis politiques. Pour, ils sont tous des « criminels ».
« Les organisateurs de la marche sont des « criminels ». Car ils ne sont pas sérieux. Ils ne peuvent pas rester derrière et demander aux jeunes d’avancer », dénonce le Colonel.
Le ministre est catégorique sur le respect de l’ordre. Il affirme que tant que les manifestants ne respecteront pas l’ordre, ils seront dispersés.
Toutefois, le Colonel Yark indique que le gouvernement togolais est toujours disposé à encadrer les manifestations publiques. Il dit regretter ce qui s’est passé jeudi et précise que le gouvernement n’a aucune intention d’empêcher les manifestations de l’opposition.
Notons qu’outre Lomé, Kévé, Aného, Amlamé, Kpalimé et autres ont aussi connu des manifestations.
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