Yark dresse un bilan de 4 morts, plusieurs blessés et une soixantaine d’arrestations Featured

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Le ministre togolais de la sécurité et de la protection civile, Damehame Yark a dressé mercredi le bilan des évènements qu’ont connu essentiellement les villes de Lomé et de Sokodé. C’est en somme un bilan lourd avec à la clé 4 morts selon le bilan officiel, plusieurs blessés et une soixantaine d’interpellations à Lomé. Le Colonel Yark appelle les acteurs politiques à prendre ses responsabilités.

Les affrontements de la journée de mercredi ont encore fait des morts et plusieurs blessés à Lomé et à Sokodé où des manifestations ont encore eu lieu. L’opposition togolaise avait appelé à des marches suivies de meetings alors que le gouvernement a interdit les marches et a invité les organisateurs à ne tenir que des meetings en semaine et différer les marches pour les week-ends.

Tôt le matin, les lieux de rassemblements, Bè-Gakpoto, Doumasséssé et Atikoumé ont été bouclés par les forces de l’ordre et de sécurité. Les quelques attroupements notés à ces lieux avaient été dispersés à coups de grenades lacrymogènes. Ce qui a laissé place à des courses-poursuites entre forces de l’ordre et manifestants de l’opposition dans plusieurs quartiers dans la ville de Lomé.

Des morts et des blessés de trop

A Lomé, le ministre de la sécurité qui avance des sources hospitalières a dressé un bilan de 1 mort et 3 blessés par balle. Pendant ce temps, l’opposition a parlé de 2 morts par balle. Damehame Yark a annoncé plusieurs blessés dont des forces de l’ordre et une soixantaine d’arrestations.

La ville de Sokodé, qui connaît une situation explosive depuis lundi dernier a encore enregistré des pertes en vies humaines mercredi. Selon le bilan officiel du ministre Yark, 3 morts par balle sont déplorés à Sokodé. Le ministre avance qu’un manifestant de l’opposition a de nouveau été aperçu à Sokodé avec un kalachnikov et a ouvert le feu avant de s’enfuir dans la forêt de Kadanbara. De même, l’autorité signale que 5 voitures ont été brûlées dont une appartenant à un officier supérieur de l’armée togolaise.

« Je voulais au nom du gouvernement présenter nos condoléances aux familles de ces morts de trop. De ces morts provoqués par notre intransigeance et extrémisme. Il faut que les acteurs politiques se ressaisissent », a déclaré le Colonel Yark pour qui un mort de plus au Togo est un mort de trop et qu’un blessé par balle en est un de trop.

Le ministre appelle les leaders de l’opposition à assumer leurs responsabilités en disant la vérité aux militants sur ce qui est faisable et ce qui ne l’est pas.

« Ils ont monté les enchères en un moment donné et aujourd’hui la réalité est là. Ils ont peur de dire à ces jeunes frères ce qui est possible », regrette-t-il ajoutant que des leaders de l’opposition ont déjà fait sortir leurs familles du pays pendant qu’ils font incitent les enfants d’autres à affronter les forces de l’ordre et de sécurité.

Damehame Yark estime que le bilan pouvait être évité si les uns et les autres avaient pris leurs responsabilités.

De la question de la sortie des miliciens à Lomé…

Réagissant sur la question des miliciens qui ont semé la terreur dans plusieurs quartiers mercredi, le ministre de la sécurité déplore que le pays en arrive là mais pense que ce sont des individus organisés en petits groupes pour défendre leurs quartiers contre les casseurs qui ont sévi le 05 octobre dernier à Lomé et dont l’opposition ne reconnait pas la responsabilité.

De même, le Colonel Yark accuse les leaders de l’opposition d’avoir fait descendre des jeunes de l’intérieur pour venir affronter les forces de l’ordre pour le fait que ces jeunes auraient des forces mystiques.

Mais le ministre exhorte les uns et les autres à faire attention à l’usage du terme milicien en ces périodes. Il ajoute que les jeunes de l’opposition qui posent des barricades, qui cassent, brûlent et qui tabassent les non-manifestants ne sont ni plus ni moins que des miliciens.

Interrogé au sujet des gros bras à bord des pick-up et des voitures 4X4, le ministre a simplement esquivé la question se contentant d’indiquer qu’il y avait également des agents de l’opération entonnoir qui étaient aussi en civil sur le terrain du maintien d’ordre.

TogoBreakingNews.info