Par K. Monzonla, togo-online.co.uk
De toute évidence, difficile d’esquisser ici le début d’un quelconque dialogue qui ferait chuter la pression populaire qui bat son plein et crée l’invasion. Après plus de 22 dialogues ou discussions finalement stériles, surtout qu’aucune conclusion ou recommandation formulée à l’issue de chacun de ces rendez-vous n’ait été mis en oeuvre par le pouvoir, il serait illusoire de mettre l’espoir du peuple opprimé, martyrisé, terrorisé… dans ce que certains observateurs qualifient de piège à con ou encore de traquenard.
Malheureusement c’en est un, surtout que depuis le début de cette crise, rien que des amis du jeune dictateur s’activent bien évidemment pour sauver un ami qui se noie. Le Togo souffre d’une crise de confiance à cause de la mauvaise foi du régime RPT/UNIR qui ne respecte jamais la parole donnée. Dans toutes les situations, ce régime se comporte en conservateur et refuse toute approche qui vise à donner satisfactions aux réelles difficultés qui sous-tendent les mouvements d’humeur dans pratiquement tous les secteurs d’activités.
Un Togolais qui comprend bien ce jeu a réagi sur les réseaux sociaux, dans un posting où il estime que «ce nouveau dialogue en vue est un nouveau traquenard que le régime pervers et sanguinaire RPT/UNIR incarné par Faure Gnassingbé tente de faire à l’opposition. Vraie opposition togolaise, rejette loin de toi ce dialogue. De toutes les façons, quand tu vas encore l’accepter et au final on se rend compte que le régime t’a flouée, tu vas le payer cher au peuple. Togolaises, Togolais, maintenons haut la flamme de la mobilisation. “Seule la lutte libère”. N’oublions surtout pas que c’est la rue qui a fait chasser du pouvoir Ben Ali en Tunisie, Hosni Moubarak en Égypte et Blaise Compaoré au Burkina Faso. En clair, ce nouveau dialogue n’apportera rien. Au contraire, il va permettre à Faure Gnassingbé de jouer sur le temps comme le fait en RDC Joseph Kabila, cet autre dictateur. N’offrons pas au Togo cette aubaine à Faure Gnassingbé et sa minorité pilleuse. ” Cabri mort n’a plus peur de couteau», fin de citation.
En effet, la réaction de ce Togolais dont le pseudonyme est Yasser Arafat, retrace la méfiance qui a fini par s’imposer, due à la mauvaise foi des gouvernants. Cette méfiance nécessite la question des préalables que les malins se disent ne pas comprendre tout simplement parce que pour eux, l’opposition doit fermer les yeux et marcher sur le chemin épineux dont le pouvoir se sert à chaque occasion pour duper l’adversaire et plomber les aspirations du peuple. Pour cette énième initiative de dialogue qui s’annonce, les signaux doivent être forts comme le clame haut et fort la coalition des 14 partis politiques. Le pouvoir doit éviter de mettre en application l’habituelle carte des particules qui se réclament de l’opposition mais en réalité ne sont que de véritables suppôts du RPT/UNIR.
La sincérité voudrait qu’on discute avec des gens qui grognent et manifestent leur indignation car “qui ne dit rien consent” dit-on. Ces particules que le pouvoir s’apprête à installer autour d’une table de discussion constituent un facteur d’échec, surtout qu’ils ne pèsent que l’ombre d’une plume d’oiseau et ne servent à grande chose, à part servir de monnaie d’échanges de miettes au grand bonheur de leur président.
Un dialogue, pour réussir, doit impérativement reposer sur des bases de confiance. Mais, connaissant le RPT/UNIR et son statut de roublard, les discussions annoncées ont de fortes chances de tomber dans l’océan Atlantique. Il convient que la coalition soit consciente de cette réalité et maintienne la pression pour que cette fois-ci soit la dernière. A bon entendeur…
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