Va-t-on vers la transformation de la ville de Sokodé en un « champ de maïs » ?

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Va-t-on vers la transformation de la ville de Sokodé en un « champ de maïs » ?

Les manifestations nationales de rue programmées par la coalition de l’opposition sur les 7, 8 et 9 novembre derniers, ont eu lieu dans plusieurs villes du pays et pris fin ce jeudi avec, selon les informations, une mobilisation record.

Cependant, ce qui inquiète les responsables de cette coalition, c’est la situation qui prévaut dans les villes du nord du pays, notamment à Sokodé, Bafilo et Mango.

Intervenant ce vendredi sur la radio Nana FM, le député Tchagnaou Ouro-Akpo de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) dit crainte que le pouvoir soit en train de mettre en œuvre la prédication selon laquelle la ville de Sokodé sera transformée en un « champ de maïs ».

« Ce qui s’est passé à Sokodé n’était pas dans le cadre de maintien de l’ordre, encore moins de rétablissement de l’ordre. Ce qui s’est passé est prémédité. Ils ont envoyé les militaires dans l’intention de brutaliser et de créer une psychose », a indiqué le natif de Sokodé.

Selon lui, la mobilisation a atteint un niveau record à Lomé et c’est ce que le pouvoir ne veut pas voir à Sokodé. Pour étayer son argument, le député pointe du doigt les incohérences du ministre Yark Damehame.

« Lorsque nous avons appris mardi que la ville était bouclée et que les militaires avaient commencé par tabasser les gens dans les rues, nous avions appelé les organisateurs à Lomé qui ont pris contact avec le ministre qui dit ne pas comprendre. Après, nous avions appris que c’est parce que des armes circulent qu’ils ont interdit la marche sans notifier quoi que ce soit à qui que ce soit. Selon les informations, le préfet n’était pas au courant de la manière dont la ville était investie. Le soir on vient nous dire que c’est le préfet qui a interdit la marche », a expliqué le député.

Les responsables de cette « militarisation » de la ville de Sokodé sont, a-t-il poursuivi, le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé et le chef d’Etat-major général des Forces armées togolaises (FAT), Félix Abalo Kadanga. « Les militaires ne peuvent pas investir une ville sans que ces deux ne soient au courant », soutient-il.

Depuis mercredi dernier, on connaît le programme établi par la coalition de l’opposition. Pour continuer d’exercer la pression sur le pouvoir, il y aura des marches nationales de cinq (5) jours à partir du mardi 14 novembre.

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