Dans une vidéo, l’activiste burkinabè, Serge Bambara de son nom de scène « Smockey », appelle les autorités togolaises à relaxer son camarade Folly Satchivi, arrêté il y a un an.
Dans la séquence d’un peu moins de deux minutes, Serge Bambara, arborant un T-Shirt noir empreint « Balai Citoyen », exprime tout d’abord son affection mêlée de tristesse pour le pays de Faure Gnassingbé.
« Le Togo, ce beau pays, frère, ami, voisin que nous aimons tant. Et qui ferait tellement plus la fierté du continent s’il était dirigé par des dirigeants un tant soit peu visionnaires », laisse entendre le rappeur du Pays des hommes intègres.
Et d’enchaîner : « Finis l’esclavage et la captivité. A l’étoile de la liberté, Renouons avec la solidarité, etc, sont les quelques vers qui composent l’hymne national togolais (Terre de nos aïeux-ndlr). Ce ne doit pas être de mots vains. »
Co-fondateur de « Le Balai Citoyen », un mouvement issu de la société civile du Burkina Faso qui s’est particulièrement illustré par sa farouche opposition au pouvoir de l’ex-président Blaise Compaoré et sa forte implication dans la chute de ce dernier, Smockey, l’une des figures de proue de cette vague de contestation, en effet, appelle les autorités togolaises à agir en faveur de la jeunesse et plaide pour la libération de Folly Satchivi du mouvement « En Aucun cas ».
« Il faut que le gouvernement togolais nous surprenne. Que le gouvernement togolais fasse comprendre à cette jeunesse qui constitue quand même 65% de la population qu’il n’est pas là pour la combattre. Mais plutôt pour l’épauler, l’aider pour trouver de l’emploi et non pas pour réprimer sa liberté, l’empêcher de s’exprimer dans un Etat somme toute régi par des règles liées à tout Etat dit démocratique. (…) Soyez visionnaires, faites un pas vers le peuple togolais, faites un pas vers la jeunesse togolaise. Libérez Folly Satchivi, ça n’a que trop duré. Libérez Folly Satchivi », a lancé l’artiste engagé.
L’activiste Folly Satchivi, rappelons-le, a été mis aux arrêts le 22 août 2018, alors qu’il s’apprêtait à donner une conférence de presse à Lomé. Accusé de trouble à l’ordre public, d’apologie de crime et de délit, le premier porte-parole du mouvement « En Aucun cas » sera condamné à une peine de 36 mois dont 12 assortis de sursis, lors d’un procès le 16 janvier 2019.
Edem A.
Source : www.icilome.com