En dehors de l’outil répressif que brandissent Yark Damehame et Payadowa Boukpessi, contre la marche que le Parti national panafricain (PNP) organise demain dans plusieurs villes du Togo, dont Lomé, le gouvernement a entamé une campagne médiatique ce matin pour démobiliser et mettre en garde les responsables de ce parti.
Ils ont pris d’assaut les radios privées de la capitale ce matin. Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Yark Damehame s’est défendu sur les ondes de la radio Victoire FM dans le journal du matin.
« Quand on suit les déclarations des partisans du PNP sur les réseaux sociaux, on se dit attention ! Nous devons prendre toutes les mesures pour éviter le débordement et le regret demain », a-t-il, entre autres, déclaré dans l’émission.
Son collègue de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Payadowa Boukpessi était sur la radio Pyramide FM à la même heure, pour le même exercice.
Ce qu’on retient de ces déplacements, c’est que le gouvernement impose ses desiderata aux organisateurs de la manifestation. Il apparaît clairement dans leurs réactions que le PNP doit suivre l’itinéraire tracé par l’autorité. Dans le cas contraire, la marche sera réprimée.
Une décision qui va à l’encontre de la loi qui régit les manifestations publiques pacifiques au Togo, comme l’a indiqué hier Tikpi Atchadam, président du PNP, dans sa sortie.
Cette campagne médiatique est organisée dans le but de semer la peur au sein de la population et la démobiliser. Une peur qui pourrait les empêcher de faire le déplacement demain samedi. Puisque les membres du gouvernement versent dans les menaces et intimidations, avec la répression qu’ils garantissent aux manifestants.
La campagne continue tout à l’heure à 11 heures sur radio Kanal FM, où Yark Damehame est attendu dans l’émission « Club de la Presse » animée par Sas Gaou.
I.K
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