La scène se passe à Sodo dans la préfecture d’Amou. Une délégation (de 30 personne) des Forces démocratiques pour la République (FDR) à la tête de laquelle se trouvait son président Me Paul Dodji Apévon s’était déplacée dans la localité pour rendre un dernier hommage à Kloutsè Daniel Koboé.
Kloutsè Daniel Koboé s’est battu aux côtés de l’opposition depuis 1990. Il avait d’abord milité au Comité d’action pour le renouveau (CAR), puis aux FDR depuis 2016.
Il était convenu que le président des FDR devait faire une oraison funèbre pour rendre témoignage à l’illustre disparu à propos de son engagement politique au cours de sa vie. Mais surprise. Le modérateur de l’église presbytérienne a refusé de donner la parole à Me Paul Dodji Apévon.
Selon le modérateur, les principes de l’église presbytérienne ne lui permettent pas de recevoir l’oraison funèbre des partis politiques. Un argument battu en brèche par plusieurs fidèles de l’église.
A en croire ces derniers, c’est pour faire plaisir aux membres d’UNIR, cadres d’Akposso, présents à ces funérailles, que le modérateur a décidé de faire main basse sur l’engagement politique du disparu. On notait la présence de l’ancien Premier ministre, Komlan Mally et plusieurs autres cadres du parti UNIR.
Selon toujours ces fidèles, ce responsable de l’église presbytérienne pensait que Me Apévon allait aborder dans son oraison funèbre, la crise politique qui secoue le Togo depuis le 19 août dernier. Une situation qu’il a jugé inacceptable en présence de ses protégés (membres d’UNIR).
Il faut dire qu’après le cimetière et les salutations d’usage, la délégation des FDR a repris immédiatement la route pour Lomé, sans attendre.
Voilà comment le zèle de certains responsables d’église qui se font appeler « hommes de Dieu » constitue une menace pour le vivre-ensemble au Togo.
I.K
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