Le groupe Togocom composé de Togotélécom et de Togocel, vache laitière du régime en pleine restauration avec l’ouverture du capital à un privé, va connaître un plan social d’une très grande envergure. Elle va se délester, d’ici le mois de janvier, de plus de 500 agents.
C’est un drame social qui se profile à l’horizon, à l’image de ceux de la SNPT, de l’Hôtel de la Paix et autres. 500 agents des deux sociétés ont d’ici le 28 décembre pour se décider sur la base des calculs des primes de départs volontaires.
Si après le 28 décembre, les 500 personnes ne se décident pas, le 29 la structure qui gère la restructuration décidera elle-même de faire partir les agents, et ce sera un licenciement pure et simple. Une seconde vague suivra après. Sur les 1600 agents que comptent les deux sociétés, la restructuration devra se débarrasser d’un millier.
Une cure drastique qui provoque une situation de tension au sein des deux sociétés regroupées depuis quelques jours. Cette sommation intervient sans aucun préavis; en d’autres termes, les agents ont été surpris de cette nouvelle. Cette restructuration qui va aboutir à la privation de ce groupe (on parle déjà d’une reprise par le groupe français Orange) est pilotée personnellement par la ministre des Postes et de l’Economie numérique Cina Lawson, avec la bénédiction de Faure Gnassingbé.
Si la société Togotélécom était dans une situation assez comateuse du fait d’une gestion scandaleuse depuis des années sur fonds d’impunité et de népotisme, Togocel, le plus grand pourvoyeur des fonds pour les activités d’UNIR, se trouve dans une situation acceptable, même si la gestion de cette boite suscite parfois des questions.
La cession de Togocom à Orange, si elle venait à se concrétiser, sera une de plus dans la longue liste du bradage du patrimoine togolais aux étrangers par le gouvernement de Faure Gnassingbé dans des conditions que personne ne maitrise.
Source : www.icilome.com