Dans le cadre de la Journée mondiale du SIDA (JMS), célébrée chaque 1er décembre de l’année, l’ONG RAPAA en collaboration avec l’ONG FAMME ont initié des activités de sensibilisation et de dépistage volontaire des IST, VIH/SIDA et de l’hépatite B cette semaine à Lomé. C’était à l’intention des professionnelles de sexes, des portefaix et des étudiants d’une université privée de la place.
Le VIH/SIDA sévit encore dans le monde. Au Togo, la prévalence du virus dans la population générale est estimée à 3,2 %. C’est justement pour lutter contre ce fléau que l’ONG Recherche Action Prévention Accompagnement des Addictions (RAPAA) s’est donnée pour mission, depuis 2015, de mener ces activités de sensibilisations à l’endroit des couches vulnérables, surtout celles qui vivent dans les îlots de consommation de la drogue.
Pour cette édition, les équipes de l’ONG RAPAA et de l’ONG FAMME étaient sur le terrain, le vendredi 09 et le mercredi 14 décembre 2022, où elles ont rejoint des étudiants de l’université ESIG GLOBAL, les professionnelles du sexe et les femmes portefaix du marché d’Agbadahonou pour des actions d’information, de sensibilisation, de dépistage volontaire des IST VIH/SIDA, de consultations thérapeutiques et de remise de matériels d’hygiène.
« Durant ces deux (02) jours d’activités, les équipes d’intervention ont pu sensibiliser 255 étudiants et 190 femmes et hommes sur les conséquences de la consommation abusive de substances psychoactives, notamment les risques de contamination aux IST, VIH/SIDA et à l’hépatite B. Sous l’emprise de substances, il y a plus de risques d’être exposé aux pratiques sexuelles à risques (rapports sexuels non protégés, relations sexuelles non consenties, la vulnérabilité aux agressions sexuelles…). Afin de renforcer les messages de sensibilisation, des outils de prévention à savoir 810 dépliants, des affiches, des autocollants ont été distribués aux participantes », a fait savoir Yves EDRIH, Coordonnateur de l’ONG RAPAA.
Dans une démarche de réduction de risques liés à la contamination aux IST VIH/SIDA, environ 10 000 préservatifs masculins, 1500 préservatifs féminin et 2250 lubrifiants ont été distribués afin d’inciter les femmes à avoir des relations sexuelles protégées.
Près de 183 étudiants dont 83 filles et 100 garçons ont pu effectuer le test volontaire de dépistage du VIH. 102 personnes dont 55 femmes et 47 hommes pour la plupart des usagers de drogue ont effectué le test volontaire de dépistage du VIH, de l’Hépatite B et des IST. Les cas positifs détectés ont été orientés vers le centre médico-social de l’ONG FAMME, spécialisé dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH.
67 entretiens thérapeutiques conduits par les psychologues de RAPAA ont permis d’offrir un soutien à 37 étudiants et à 30 femmes et hommes en détresse dans l’ilot de consommation. Ces personnes pour la plupart des usagers de drogues ont été encouragées à se rendre au centre d’écoute de l’ONG RAPAA pour un accompagnement psychologique et social.
Pour soutenir ces femmes en situation de précarité, des produits d’hygiène et de protection (masques de protection réutilisables, savons, désinfectant) furent offerts à chaque participante. De plus, un repas chaud leur a été distribué.
Notons que cette intervention auprès des étudiants et les femmes vulnérables s’est réalisée selon une approche participative et communautaire développée par RAPAA, impliquant les responsables de l’université, les pairs éducateurs les autorités locales et les responsables des groupes de professionnels du sexe et des femmes portefaix. La franche collaboration avec l’ONG FAMME a facilité le contact et la forte mobilisation des femmes.
Source : icilome.com