Le duo Nicodème Habia – Ouro-Djikpa Tchatikpi a animé une conférence de presse ce samedi pour commémorer le 60em anniversaire de l’assassinat du père de la Nation, le Président Sylvanus Olympio. Une rencontre qui a aussi vu la présence des premiers responsables de la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK). L’occasion pour le binôme qui se réclame acteurs de la vie sociopolitique togolaise, d’inviter une fois encore l’opposition à l’unicité d’action pour relancer la lutte. Un nouveau départ est encore possible en 2023, soutiennent Nicodème Habia et Ouro-Djikpa Tchatikpi.
Lire dans son intégralité, la déclaration liminaire ayant sanctionné la conférence de presse.
DÉCLARATION LIMINAIRE DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE DU 14 JANVIER 2023 DES ACTEURS DE LA VIE SOCIOPOLITIQUE TOGOLAISE
13 janvier 1963-13 janvier 2023, cela fait 60 ans jour pour jour que la première tragédie expérimentale, néocoloniale–françafricaine s’est produite dans notre jeune nation, la nation togolaise à peine née : l’assassinat du seul président Togolais légal, légitime et mérité Sylvanus Epiphanio OLYMPIO.
Cet acte lâche, barbare et sanguinaire, œuvre de colons prétentieux, spoliateurs et prédateurs de biens naturels a été exécutée avec des traîtres à l’intérieur qui, depuis lors, se comportent comme de véritables loups dans la bergerie.
Rétrospective obligeante, nul n’a besoin qu’on lui explique que la mort de feu Sylvanus OLYMPIO est synonyme de la restauration du régime colonial français, habillé en noir, fièrement assumé par des togolais éhontés se plaisant dans le rôle d’un esclave de maison>>. Pendant ce temps, c’est tout un peuple qui se meurt. Un peuple qui perd son repère, c’est-à-dire condamné à vivre telle une souris de maison, toujours en cachette, se contentant des miettes. En vérité, le peuple majoritaire vit dans la galère voulue et orchestrée par les usurpateurs sans scrupules!
Toutes les tentatives pour se libérer du réseau mafieux françafricain se sont heurtés à la volonté implacable des esclaves de maison qui jouent à merveille le rôle de faire jouir au Maître blanc toutes sortes de privilèges en contrepartie de bénéficier seulement des restes de table. Pour cela, ils font feu de tout bois : intimidation, répression sanglante, arrestations arbitraires, condamnations extrajudiciaires, contraintes à l’exil de citoyens jugés trop encombrants, menaces de mort, tueries sans enquête, etc.
Ce triste anniversaire que nous commémorons aujourd’hui, loin d’être un moment d’agonie et de résignation, est au contraire l’occasion d’une redécouverte de notre réelle identité et du seul repère patrimonial, l’incarnation de la liberté, de la justice et du droit : NOUS AVONS NOMMÉ FEU SYLVANUS OLYMPIO !
Nous avons le devoir de nous battre jusqu’à la dernière goutte de notre sang, pour que le Togo renaisse. Ensemble brisons les chaînes de la traîtrise, du néocolonialisme, de la dictature et de l’esclavage.
Les régimes post OLYMPIO, à savoir Grünitzky Éyadéma-père et Éyadéma–fils sont une émanation française visant à faire du togolais un sujet au service des intérêts d’une puissance extérieure avec la complicité d’une minorité de nationaux réfractaires au changement.
Nous devons avoir la lucidité et le courage de sectionner les ficelles reliant toujours la France à la marionnette togolaise devenue de surcroît la plaque tournante de tous les coups bas illégaux et illégitimes en Afrique. Le régime français d’ Éyadéma-fils en est le pire cas en matière de ladite marionnette. C’est pourquoi il faut à chaque instant le lui signifier, même si cela est de l’eau jetée sur le dos du canard. Un adage dit : << A force de battre le tam-tam auprès d’un sourd- muet, il finit par danser à cause des vibrations qui le traversent. >>
Nous ne sommes pas pionniers de la lutte de libération au Togo. D’autres nous ont précédés. Mais une question: Pourquoi la lutte piétine toujours ?
Nous n’avons pas une solution non-discutable. C’est pourquoi, nous devons tirer des leçons de nos erreurs passées, car comme on le dit: << On ne peut toujours faire la même chose et espérer des résultats différents. >> Donc, notre nouvelle orientation est d’agir comme il se doit. Ne pas le faire serait trahir la lutte démocratique. Car nous sommes redevables aux générations montantes. L’Afrique est en mouvement et sa partie-ouest en ébullition.
Réécrivons ensemble l’histoire de notre pays, le Togo en apportant cette rupture systématique-nécessaire qu’est le CHANGEMENT.
L’Année qui commence est une autre que les autres. Elle débute avec ESPOIR et sonne le tocsin d’une aube nouvelle LA LIBERTÉ, Liberté dans le Golfe, dans le Maritime, dans les Plateaux, dans le Central, dans la Kozah et dans la Savane.
Les Acteurs de la vie sociopolitique togolaise et leur partenaire la DMK souhaitent au peuple Togolais et ce, pour le compte de l’an 2023 la FIN DE LA DICTATURE MILTARO-CLANIQUE AU TOGO ET LA REFONDATION NATIONALE;
Les Acteurs de la vie sociopolitique togolaise et leur partenaire la DMK exigent au régime RPT-UNIR le mea culpa envers le peuple pour tous les crimes commis. C’est ainsi que le nouveau leadership de l’opposition pourra sensibiliser le peuple afin qu’il le lui accorde.
Pour ce faire, les Acteurs de la vie sociopolitique et leur partenaire la DMK exigent l’unicité de l’opposition afin d’arracher:
1.La libération de tous les détenus politiques et d’opinion qui croupissent dans les geôles du régime RPT/UNIR;
2. La signature d’une amnistie générale, permettant à un retour paisible de tous les exilés et réfugiés politiques au Togo ; Et enfin,
3. Les assises nationales inclusives et la tenue d’une transition politique digne de ce nom qui ouvriront la porte d’une refondation nationale et la sortie honorable de la longue et grave crise sociopolitique qui a mis à genoux notre pays le Togo.
Fait à Lomé, le 14 Janvier 2023.
LES ACTEURS DE LA VIE SOCIOPOLITIQUE POUR UNE LUTTE CITOYENNE.
LES PRÉSIDENTS
OURO-DJIKPATCHATCHIKPI
HABIA AYAO NICODEME
Source : icilome.com