La conférence de presse de l’Association pour la Promotion de l’Etat de Droit (APED) prévue sur ce 29 mai a pris une tournure inquiétante. Le trio d’avocats, Jean Yaovi Degli, Zeus Messan Atta Ajavon et Djovi Gally ont vu leur rencontre étouffée par une horde de gendarmes dénonçant une base illégale de leur association. Néanmoins dans les tractions, ils sont parvenus à remettre leurs propositions de sortie de crise au Togo aux médias.
Très tôt ce matin, le lieu de la conférence de presse a été envahi par les forces de l’ordre. Deux jeeps remplis de gendarmes ont débarqué et les occupants ont rapidement bouclé tous les lieux. La gendarmerie a expliqué qu’il a reçu l’ordre d’empêcher la conférence de presse de l’APED qui selon elle n’a pas une base légale.
De l’autre, Me Gally et ses collègues dénoncent une frilosité du pouvoir et estiment que l’APED a été créée le 5 octobre 1990. L’association a pris part activement à la conférence nationale souveraine et a eu à organiser plusieurs colloques internationaux au Togo.
« Cet incident montre encore une fois qu’il y a une frilosité de la part des autorités qui gouvernent. Cela est tout simplement dommage parce que ça n’apporte rien de positif pour le pays », a fustigé Djovi Gally.
Sommés par le maître des lieux de ressortir pour avoir violé la franchise paroissiale, les forces de l’ordre vont finalement permettre aux avocats d’entretenir la presse dans un lasse de temps.
Pour une sortie le Togo de l’impasse politique, Mes Ajavon, Gally, et Degli proposent la libération totale, et immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques, la levée immédiate de l’état de siège dans les villes de Sokodé, Bafilo, Kara et Mango et l’opération des réformes politiques de manière consensuelle, de préférence par voie parlementaire.
Aussi recommandent-ils la mise en place d’un Gouvernement de transition avec un premier ministre désigné au sein de l’opposition démocratique, le déploiement d’une force de la CEDEAO sur l’ensemble du territoire avant, pendant et après les élections pour garantir la transparence et l’équité des prochaines électorales. Mieux ils exigent l’organisation des prochains scrutins électoraux par une Instance internationale.
Selon l’APED, pour répondre à l’esprit de la Constitution du 14 octobre 1992, dans sa version originelle, Faure Gnassingbé devra lui-même prendre la décision, en toute âme et conscience, de ne pas se porter candidat à l’élection présidentielle de 2020.
A la CEDEAO, le trio d’avocats demande de prendre en considération les aspirations du peuple togolais, notamment « sa soif d’alternance » afin que les recommandations qui seront faites, contribuent à l’avancement du Togo.
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