Notre pays est en manque de valeurs et de repères. C’est pourquoi nous devons nous exprimer à chaque fois que la situation l’exige. Et surtout éviter d’être hypocrite pour s’éviter la foudre de ceux qui sont à la base de cette situation.
C’est un travail de longue haleine auquel nous devons tous contribuer sans nous plaindre du temps nécessaire pour y parvenir. Je ne cesserai de répéter que le combat pour un Togo Égalitariste exige des sacrifices. Car en vérité je vous le dis, le nirvana politique ne s’acquiert pas dans un porte-monnaie magique, pas plus qu’il ne se fonde sur un bréviaire de croyances proférées rituellement. Il exige des sacrifices et des risques. Nous devons risquer car qui ne risque rien n’a rien. Donc je prends le risque de clamer à chaque fois que j’en ai l’opportunité l’incapacité de nos gouvernants et leur inaptitude à faire la morale ou à interdire ce qu’eux-mêmes font. Si pour ça vous voulez m’étiqueter libre a vous. Je suis en paix avec ma conscience et mon âme.
L’intelligence du réel, connaissance intime des mutations en cours, permet de gérer et d’agir à bon escient en anticipant et en se laissant porter par les dynamiques transformatrices et pourvoyeuses de vigueur ou de dépérissement. Rien de nouveau en réalité sous le soleil. A la manière du cycle de l’eau nous sommes tentes de dire que Faure Gnassingbe n’a pas fait quelque chose d’inattendu en réalité. Ce qui fait que toute personne sérieuse dans ses convictions ne peut craindre pire. Les gens arrêtent et parfois tuent juste pour conserver leur pouvoir présumé. Seulement si on a peur de la prison ou de la mort il vaut mieux ne pas se hasarder à dire la vérité ou à être honnête quand on s’adresse à un dictateur. Qu’est-ce qu’il peut faire de pire que ses prédécesseurs dans la lignée dictatoriale n’ont pas fait ? Tuer ? Arrêter ? En tout cas tout cela a été déjà fait. La graine porte l’existence de la plante qui, atteignant son apogée, donne naissance à la graine. Donc rien à craindre.
Comme je le relevais hier quelle leçon les putchistes du 05 fevrier 2005 peuvent donner ? Suis-je en train de mentir en disant a Faure qu’il a été l’instigateur d’un crime imprescriptible le 05 fevrier 2005 ? Suis-je en train de mentir en disant à Faure que le scrutin de février 2020 n’en est pas un ? Je ne le pense pas. Parce que Faure a arrêté AMK je dois me taire pour ne pas subir le même sort ? Je ne le pense pas non plus ? Dois-je me taire parce que c’est la mort qui m’attend en m’exprimant ainsi à l’endroit de l’auteur du crime de février 2005 ? Je ne le pense pas non plus. Si je dois franchir un palier de plus pour pouvoir continuer à dire cette vérité je suis prêt a le faire. Faure Gnassingbé ne peut pas faire mieux en dehors de m’arrêter ou de me tuer. La mort est un passage oblige pour nous tous. La mort est une étape et non une fin.
Je voudrais dès lors mettre en garde tous ceux qui viendront en privée me dire que Faure exagère. Dites-le-lui publiquement comme je le fais. Il a trois choix : vous écouter, vous arrêter ou vous tuer.
En tout cas je nous rappelle que l’eau fuit les hauteurs, évite les reliefs et remplit les creux.
Mohamed Madi Djabakaté
Source : 27Avril.com