Dans la soirée du 4 juillet 2016 dans le quartier Hountigomé (Lomé), le jeune homme togolais W.E. K, mannequin dans une agence de mode au Togo, mais également gérant d’un bar à Adidogomé (Banlieue ouest de Lomé) a été surpris en fragrant délit d’acte sexuel avec un de ses amis. Les deux compagnons vivaient depuis plus de cinq ans dans une concession selon plusieurs témoignages.
Locataire dans cette maison depuis 2010, le jeune homosexuel en question n’a jamais cessé d’étonner son voisinage avec ses fréquentations curieuses. La plupart de ses visiteurs étaient des jeunes garçons. Et à chaque fois, il faisait comprendre que ce sont des amis de boulot.
Supporté jusque-là par son oncle qui lui assurait le loyer depuis le temps de ses études universitaire, ce jeune homme va finir par le décevoir avec ses comportements et surtout les rumeurs concernant son orientation sexuelle. Déception qui se matérialisera au mois de juillet 2016.
En effet, le jeune togolais en question venait de se faire un nouvel ami dans la maison où il vivait. Il a pris l’habitude d’être chaque fois ensemble avec ce dernier et les deux « amis » sortaient ensemble dans les soirées de spectacles et de réjouissance.
Dans la soirée du 4 juillet 2016, les deux compagnons se feront surprendre par un colocataire. Choqué de voir son voisin immédiat en plein ébats sexuels avec un autre homme, il alerta les autres colocataires et le voisinage qui ont crié sur les deux « amants ». Les deux jeunes homosexuels seront ensuite traîné le nommé jusque dans la cours de la maison et ont été copieusement tabassés. Certains ont même cherché à les brûler vif.
Mais ces homosexuels auront la vie sauve grâce à la compassion de son oncle, vivant dans le même quartier, ameuté par les cris de la foule. Il les a aidés à cacher dans sa maison jusque tard dans la nuit avant qu’ils ne partent.
La société togolaise est l’une des plus conservatrices en Afrique en matière de valeurs traditionnelles et sociétales. Les déviants sociaux sont difficilement acceptés et sont pour la plupart marginalisés et persécutés.
Pour preuve, les deux homosexuels ont presque été livrés à la vindicte populaire avant de l’échapper par un coup du sort. Mais la situation reste encore inquiétante surtout que l’un de ses jeunes, mannequin de son état et gérant d’un bar, a été renié par sa famille et chassé de sa chambre par son oncle.
Depuis juillet 2016 à ce jour, le jeune W.E. K (par mesure de sécurité, la rédaction a choisi de ne mettre que les initiaux de ses noms) est porté disparu du territoire togolais. Que lui est-il arrivé à ce jour ? Est-il toujours en vie ou lynché par des conservateurs qui cherchent toujours à faire du mal aux homosexuels ? Autant de questions qui restent sans réponse.
Signalons qu’au Togo, il n’y a pas une loi qui punit spécifiquement l’homosexualité. Mais des dispositions du code pénal sévissent contre des actes sexuels considérés comme des attentats à la pudeur. Ces dispositions obligent les LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) à vivre leur sexualité dans la clandestinité.
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