Après 2 ans de suspension, les luttes traditionnelles en pays Kabyè, les évala, reprennent leur droit de cité. Pendant une semaine entière, Kara sera en ébullition. Les gens de haut en haut et même ceux d’en bas, vont se converger vers la ville présidentielle pour festoyer et faire bonne chère.
En prélude à l’évènement qui s’annonce haut en couleurs, un « con frère » a fait très « faure » en publiant de Faure Gnassingbé quand il était tout jeunot et beau gosse en train de terrasser son adversaire lors des Evala. C’était dans les années 1980. On dit du fils qu’il a hérité des qualités de son pater qui fut un grand lutteur de tous les temps.
Dans la bande dessinée « Il était une fois Eyadema » qui sert d’autobiographie, le père était décrit comme un robuste jeune, fort et vigoureux qui terrassait tous les jeunes de Pya.
Ce sont ces traits qui lui avaient ouvert les portes de l’armée et de la guerre d’Indochine où il avait servi comme cordon bleu.Pour revenir aux exploits de son fiston adoré, Faure Essozimna, le magazine « Jeune Afrique » raconte la séquence de ces épiques empoignades au cours desquelles il (Faure) souleva haut son adversaire comme un sac de charbon de Kparatao qu’il écrasa de toutes ses forces au sol.
« Cette année-là, comme son habitude, Eyadema a convié ministres, directeurs de société, diplomates, chefs traditionnels et hôtes de marque venus de l’étranger. Parmi les lutteurs se trouve un certain Faure Essozimna Gnassingbé. Celui qui, deux décennies plus tard, succédera son père est alors tout juste âgé de 20 ans. Face à lui se dresse un individu bien plus imposant. Dans la tribune officielle, Gnassingbé Eyadéma est visiblement tendu. Le public, lui, retient son souffle. Très rapidement, et avec une technique bien rodée, Faure Gnassingbé terrasse son adversaire. Le président exulte et convie tout le goth présent à une réception dans sa résidence de Pya. Au menu, viande de brousse, boisson locale, champagne… » , raconte « Jeune Afrique ».
« Tout se passe bien jusqu’à ce que le maître des lieux demande aux journalistes de la télévision nationale de repasser les images de la victoire de Faure. Malheureusement, dans l’euphorie de la prestation du « prince », le cameraman a été bousculé et n’a pas pu saisir l’instant magique.
Eyadéma entre dans une colère noire et vitupère à tout va. « Je veux revoir la prouesse de mon fils ! Un point, c’est tout ! » tonne-t-il avant de se retirer dans ses appartements ».
Liberté N°3850
Source : icilome.com