Togo-UFC : le bureau directeur suspend Elliott Ohin, le 2è vice-président

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La crise qui secoue l’Union des forces de changement (UFC), depuis quelques années, a franchi un nouveau cap avec la suspension de son deuxième vice-président, décision radicale prise par les membres du bureau directeur.

Depuis ce vendredi 4 novembre, Elliott Ohin n’est plus le deuxième vice-président de l’UFC, formation politique de l’opposition togolaise incarnée par Dr Gilchrist Olympio, un leader établi aujourd’hui en terre ghanéenne, un peu loin de ses lieutenants.

Les détracteurs de l’ancien ministre des Affaires étrangères lui reprochent une série d’actes qu’ils jugent graves et condamnables. Il aurait donc commis des « fautes disciplinaires ordinaires », des « fautes disciplinaires lourdes » ainsi que « Des actes mettant en péril la vie du Parti » et détourné « des fonds ». On parle d’un détournement de quatorze (14) millions de FCFA à travers la création d’un « compte parallèle (…) dont il dispose impunément au préjudice de tous les militants du parti ».

« Que les différents actes posés par Monsieur Elliott OHIN constituent des fautes lourdes au titre de l’article 32 à savoir :

– Le détournement de fonds du parti

– La mise en péril de la vie du parti

– La trahison politique à l’endroit du Président National, Monsieur Gilchrist OLYMPIO et tous les militants du parti, qu’en conséquence et conformément aux dispositions de l’article 33 du Règlement Intérieur », stipule l’article 1 de la décision prise, par conséquent, complète l’article 2 : « Monsieur Elliott OHIN, 2ème Vice-Président de l’’Union des Forces de Changement (UFC) est suspendu du Parti et de son poste de responsabilité au sein du Parti ».

L’intéressé s’est toujours défendu agir conformément aux statuts. « Nos statuts en son article 22 stipulent clairement ceci : “En cas d’absence ou d’empêchement, le président est remplacé par le premier vice-président et en cas d’absence ou d’empêchement de ce dernier par le deuxième vice-président et ainsi de suite. Dans le cas d’espèce, le premier vice-président n’est plus de ce monde. Je suis le deuxième vice-président. Légaliste et respectueux des règles, je ne fais que les respecter et je demande aux apprentis démocrates mal intentionnés de faire de même. Vous savez un homme conscient de ses responsabilités assume ses fonctions avec dignité et la dignité pour moi, c’est l’harmonie entre le dire et le faire », a-t-il confié à un confrère de la place, entre-temps, pour se dédouaner, ajoutant par la même occasion qu’« Aux indignes les bassesses ».

Pour le moment, l’ancien chef de la diplomatie togolaise n’a pas encore réagi publiquement suite à sa suspension de son poste de deuxième vice-président du bureau directeur de l’Union des forces de changement.

Source : icilome.com