L’état d’urgence sanitaire est une mesure exceptionnelle pouvant être décidée en conseil des ministres en cas de catastrophe sanitaire, notamment d’épidémie ou de pandémie mettant en péril la santé de la population. Il s’accompagne d’une brochette de mesures restrictives. Et c’est bien souvent du pain béni pour les régimes autocratiques et despotiques comme le Togo.
Juste après les premiers cas de coronavirus en mars 2020, le pouvoir togolais a décrété l’état d’urgence sanitaire le 08 avril 2020.
Depuis lors, le régime assis sur la terreur, a repris de l’allant. Les conséquences socio-économiques sur la vie de la population togolaise sont implacables. Curieusement, les députés version 20 décembre 2018 sont plus à l’aise dans cette situation. Le gouvernement à l’Assemblée Nationale le mardi 14 septembre, a demandé la prorogation de six mois de l’état d’urgence sanitaire afin de « consolider ses acquis et poursuivre sa marche vers le progrès » (sic). Mais curieusement, la majorité parlementaire préfère plutôt lui accorder douze mois supplémentaire.
S’en suivra une comédie loufoque de « débats houleux ». C’est ainsi que les fameux « élus du peuple » sont dans tous les excès contre la population qu’ils sont sensés représenter. Qu’est[1]ce que cela coûte à l’Assemblée Nationale d’accepter les six mois de prorogation et d’exiger du gouvernement de se donner plus de moyens y compris matériels pour mieux faire face à la crise sanitaire ? Ceci pour sortir le plus tôt de cette exception dans la gouvernance qui fait plutôt le lit à la paresse au sommet de l’État. Trop de banalités dans les sphères décisionnelles. Et cette législature est vraiment le prolongement et l’appendice du gouvernement.
Et si on mettait fin à l’existence de cette législature pour réorienter son budget dans les centres des orphelins et personnes vulnérables, Faure Gnassingbé ferait vraiment œuvre utile.
Source: Le Correcteur
Source : icilome.com