Après la publication des impacts économiques des dernières manifestations au Togo, il y a eu aussitôt des réactions exigeant le bilan des conséquences de la coupure d’Internet liée à ces manifestations. Notons que la connexion Internet a été ralentie au Togo au cours des manifestations publiques de l’opposition.
D’après les résultats de son enquête, l’organisation internationale Cipesa a publié en quelques chiffres les conséquences économiques des coupures internet décidées par des gouvernements africains à l’instar du Togo. En effet, à chaque restriction de la connexion Internet dans un pays à l’ère du numérique, ce sont des milliards de FCFA de manques à gagner. Dans ses calculs, l’Agence Cipesa tient compte des incidences directes de l’arrêt des activités digitales, mais également des effets indirects : perte de confiance des investisseurs, coûts supplémentaires pour l’ensemble des entreprises privées de télécommunications etc.…
Depuis plusieurs semaines, le Togo est en proie à des manifestations de grande ampleur réclamant des réformes politiques ou, au cas échéant, le départ de Faure Gnassingbé, l’actuel président de la République. « Le gouvernement n’a pas de contrôle sur les télécommunications, mais des situations sécuritaires peuvent amener à opérer des restrictions sur les télécoms dans tous les pays du monde », avait déclaré le ministre de la Fonction publique Gilbert Bawara pour justifier la coupure totale de connexion Internet lors des manifestations des 6 et 7 septembre 2017.
Les experts de Cipesa ont évalué chaque journée de black-out au Togo à 243 507 dollars de pertes, tout en rappelant que ces pratiques « ne constituent pas une réponse nécessaire et proportionnée aux situations face auxquelles elles sont utilisées ». Par ailleurs, l’Agence Cipesa met en garde les gouvernements contre les impacts de telles décisions « pour la vie de leurs citoyens, le profit de leurs entreprises, le PIB et la compétitivité de leurs pays ».
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