Plus de deux mois après la publication des résultats de l’élection présidentielle et une semaine après la prestation de serment du président élu, Faure GNASSINGBE, le gouvernement sortant dirigé par Komi Sélom KLASSOU est toujours en place.
Alors que les usages républicains voudraient que le gouvernement démissionne à la suite d’une élection qu’il y ait changement ou non de majorité.
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Le gouvernement Selom KLASSOU n’a pas encore démissionné plus d’une semaine après l’entrée en fonction du nouveau chef de l’Etat. Même si le pays nous a habitués à des lenteurs, il est cependant paradoxal, qu’en situation de crise sanitaire liée au coronavirus qui oblige tout pays à avoir un gouvernement qui a les coudées franches de gestion, le Togo soit dirigé par une équipe qui, en principe doit se limiter à la conduite des affaires courantes en attendant la formation du nouveau gouvernement.
Au Togo, c’est une tradition. La formation des équipes gouvernementales prend du temps pour finalement aboutir à la quasi reconduction de l’équipe sortante. Au point où on se demande pourquoi on a trainé les pas.
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Normalement à la prise de fonction du nouveau président, le gouvernement doit remettre sa démission au président de la République, quitte à ce dernier de charger le gouvernement de conduire les affaires courantes jusqu’à la formation du nouveau gouvernement.
Cette lenteur dans la formation du gouvernement a fait que pour le dernier gouvernement KLASSOU, le Premier ministre a été reconduit par décret le même jour suivi d’un autre décret de formation du gouvernement.
Ce n’est plus le Premier ministre qui une fois nommé a consulté la classe politique en vue de la formation du nouveau gouvernement. Ce qui est contraire à la constitution. A cette allure, on s’achemine à un remake.
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Source : Togoweb.net