Togo / Sécurité numérique : À quand une Agence Nationale de Cybersécurité?

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La Police Nationale togolaise a publié le 7 mai dernier sur sa page officielle Facebook une note d’information portant sur l’interpellation de « cinquante-quatre (54) individus, tous de nationalité nigériane dont quinze (15) faussaires cybercriminels et les trente-neuf (39) autres qui, sous le couvert d’activités de marketing de réseau QNET, s’adonnent à l’escroquerie ».

Selon l’institution chargée d’assurer la sécurité des personnes, des biens et de maintenir l’ordre public en faisant appliquer la loi, ces individus « sont arrivés à Lomé en début de mois d’avril 2021 en provenance du Nigéria et du Ghana ». « S’agissant des quinze (15) faussaires et cybercriminels, leur mode opératoire consiste à se faire passer pour des personnes de type européen et se servent de faux cachets des services de douanes étrangers, de faux documents qu’ils fabriquent de toute pièce à l’aide d’outils informatiques, pour escroquer leurs victimes en leur faisant croire qu’ils sont des hommes d’affaire sérieux vivant en Europe ou dans certains pays asiatiques », poursuit la note avant d’enchaîner : « Quant aux trente-neuf (39) autres individus agissant sous le couvert du réseau QNET, ils utilisent la ruse pour attirer leurs victimes au Togo en leur faisant croire qu’ils doivent s’inscrire dans un programme de formation professionnelle débouchant sur un emploi bien rémunéré, en contrepartie du paiement d’une somme comprise entre 400.000 et 500.000 FCFA. Une fois l’argent encaissé, ces escrocs utilisent toutes sortes de subterfuges pour maintenir de gré ou de force leurs victimes, à qui ils ne proposent aucune formation ni activité sérieuse. Au demeurant, les victimes sont obligées de faire venir à leur tour, d’autres victimes encore, avant d’espérer un remboursement partiel de leurs fonds ».

La Police nationale a dans la foulée invité « la jeunesse togolaise à ne pas céder à la tentation et à se méfier des propositions de formations professionnelles ou d’emploi venant de QNET ou autre organisme douteux ». Au-delà de l’information, de la mise en garde, qui n’a jamais su qu’au Togo comme sur le continent, des cybercriminels ont toujours opéré en toute impunité ? Qui ne sait pas que dans des cybers de la capitale, des dizaines de gens s’adonnent au métier de brouteur qui a fait ses heures de gloire en Côte d’Ivoire avant de faire des petits au Togo et dans bien d’autres pays de la sous-région ? Ces arrestations sont l’arbre qui cache une forêt de cybercriminels plus dense et plus dangereuse que ne sauraient l’être les bêtes de la forêt amazonienne.

La Police Nationale togolaise devra se doter d’un logiciel permettant de prédire et de combattre visière découverte ces arnaques à l’abri desquelles beaucoup de gens ne sont guère. Combattre ces Nigérians et Ghanéens, voire Togolais avec la dernière énergie sera l’autre gage de sécurité numérique. Le projet de loi relatif à la cyber-sécurité et la lutte contre la cybercriminalité, voté depuis 06 décembre 2018 par le parlement semble dormir dans les tiroirs des autorités qui ont tôt fait d’oublier la création d’une agence nationale de la cyber-sécurité. Vivement les faits.

Source : Le Correcteur / lecorrecteur.info

Source : 27Avril.com