Togo : Samuel Mathey, self-made-businessman

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Ce docteur en économie s’est donné pour mission de transmettre le virus de l’entrepreneuriat à ses concitoyens. Avec un rêve : décrocher le prix Nobel.

Comme chaque matin, Samuel Mathey quitte la chambre de son appartement abidjanais et rejoint ses collaborateurs dans… la pièce d’en face. Cet entrepreneur et docteur en économie, Togolais de 49 ans, veut « montrer l’exemple » et prouver qu’on peut développer son entreprise à la maison, sans financement. Le fondateur et président de la Fondation africaine pour l’entrepreneuriat et le développement économique (Fafede) et de l’initiative Entreprendre à zéro franc (EZF), lancée en 2013, a rendez-vous avec Aïcha Diaby. Formée par les coaches d’EZF, elle a installé sa petite entreprise de compotes dans sa cuisine.

« Je rêvais d’avoir un grand local, mais pour commencer j’avais juste besoin d’une pièce et d’un peu de matériel », raconte-t-elle. « C’est l’esprit d’EZF, renchérit l’économiste. On supprime les obstacles de départ et on développe l’idée. »

L’auto-emploi, la solution ?

En cinq ans, près de 100 000 jeunes ont suivi ces formations, pour un coût compris entre 10 et 100 euros, dans une vingtaine de pays d’Afrique. « Trois problèmes se posent aux jeunes du continent : le financement, la fiscalité et l’accès aux marchés. L’idée, c’est donc de faire du coaching et du « matching » pour qu’ils trouvent des débouchés ensemble, en réseau », explique-t-il.

Jeune Afrique