Togo, Retard dans la formation du gouvernement : Quand l’appétit morbide de certains lieutenants de Gilchrist (aussi) bloque les choses

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Faure Gnassingbé (g) et Gilchrist Olympio

Si la sortie du nouveau gouvernement de Faure Gnassingbé tarde, ce serait aussi en partie dû au jeu trouble que jouent certains cadres de l’Union des forces de changement (UFC) qui veulent placer certains de leurs éléments dans l’exécutif. Mais cette volonté morbide contraste avec la volonté de la majorité des derniers « lieutenants » de Gilchrist Olympio qui veulent renouer avec les fondamentaux de l’Ablodé et reprendre par ricochet la lutte pour l’alternance aux côtés du peuple.

Après 10 ans de collaboration avec le régime Unir, certains à l’UFC n’ont pas encore intégré dans leur tête que le pouvoir RPT-UNIR n’a pas la volonté de changer les choses. D’autres sont devenus carrément des militants Unir au gré de leur humeur et intérêt. Selon les informations, la maison est en déconfiture. La plupart joue sur l’état de santé du « vieux » qui aussi ne joue pas franc jeu, pour faire leur business.

Selon les informations précises, une branche au sein du parti est accusée carrément de vouloir faire de l’UFC, un parti satellite d’UNIR. Ce qui n’est pas du goût des autres qui veulent tout faire pour reprendre le flambeau de la lutte aux côtés des Togolais qui aspirent majoritairement à l’alternance.

Actuellement, c’est l’UFC qui, selon les textes, qui détient le titre de chef de file de l’opposition. Mais malgré cela, certains de ses cadres veulent encore placer des gens dans le gouvernement pour continuer à entretenir leurs privilèges. Le chef de file de cette tendance n’est autre qu’un ancien ministre qu’on accuse de s’être accoquiné avec le pouvoir et d’être dans les bonnes grâces du « Prince ». Après son come-back de l’ANC à l’UFC, il a très vite été, selon ses détracteurs, récupéré par le régime à qui il fait le point de ce qui se passe dans la maison. C’est d’ailleurs lui qui se charge actuellement des négociations pour trouver au moins trois postes ministériels.

Pas besoin d’aller loin pour avoir une idée de ceux qui veulent saisir l’occasion pour aller au gouvernement et saper les efforts des autres qui pensent qu’il est temps de revenir sur de bons rails. Ils font le tour des médias ces derniers temps pour raconter tout et n’importe quoi. Certains, comme l’autre nommé député par repêchage, se voient déjà ministre et le racontent à qui veut les entendre. Pour ce qui est du « moine raté », il veut, peut-être légitimement avoir une récompense pour service rendu. On parle aussi du préfet de Kloto qui fait les pieds et les mains pour devenir ministre.

Ce qui complique la situation, c’est la position ambiguë du patriarche Gilchrist Olympio qui n’arrive pas à trancher. Or, l’effort de refondation est considérable et salutaire au point que certains en payent déjà le prix fort.

P.C

Source : Liberté N°3157 du Vendredi 29 Mai 2020

Source : 27Avril.com