L’Alliance nationale pour le changement (ANC, opposition) veut demeurer fidèle à ses engagements et signatures et tient à le faire savoir haut et fort. En dehors de l’Accord Politique Global (APG), il n’est pas question de se dérober de ses engagements antérieurs pour privilégier d’autres approches devant mener aux réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelles. C’est une ligne de conduite à laquelle le premier parti politique de l’opposition togolaise veut rester attacher.
L’ANC a eu à réitérer cette position mardi dernier alors qu’elle recevait la visite d’une délégation de la Commission de réflexion sur les réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelles mise en place par le Chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé et dirigée par Mme Awa nana Daboya. Dans un compte-rendu fait à la presse, le chef de file de l’opposition et président national de l’ANC a dit toute sa détermination à défendre l’APG contre vents et marées. « Nous avons essentiellement discuté des réformes et les membres de la commission ont voulu savoir ce que nous pensons des réformes et nous leur avons dit que pour nous, les réformes c’est l’Accord politique global », a fait savoir au sortir de ces discussions, Jean-Pierre Fabre.
Pour le « Parti Orange », rien ne peut prendre la place de l’Accord politique global dans la résolution de la crise sociopolitique que connait le Togo. « Tout ce qui ressemblerait de près ou de loin à une volonté de s’écarter ou d’enterrer l’APG sera combattu par nous. Et nous avons dit qu’on peut dans un cadre opposition-pouvoir, voir de manière consensuelle comment mettre en œuvre dans les meilleurs délais, l’APG », a indiqué le député du Grand Lomé à l’issue de son entrevue avec la commission d’Awa Nana. D’après ses propos, les membres de cette commission ont une « autre vision des choses » que l’ANC ne partage forcement pas. « Nous avons notre position et c’est cette position que nous avons martelé tout au long de nos échanges. Depuis que Faure Gnassingbé a signé l’APG, ça fait 12 ans que nous réclamons sa mise en œuvre. On ne peut pas nous demander de nous démarquer de l’accord que nous avons signé. Cette attitude est à l’origine de la situation que nous connaissons aujourd’hui. Il faut tout simplement demander à M. Faure Gnassingbé d’honorer sa signature », a-t-il martelé avec force et vigueur.
L’Accord Politique Global a été signé en 2006 entre le pouvoir de Faure Gnassingbé et son opposition consacrant la fin de plusieurs mois de crise post-électorale ayant entrainé plusieurs plus de 500 morts entre 2005 et 2006 selon des experts de l’ONU. Cet accord recommande une série de réformes sensées ramener le Togo sur la voie de la démocratisation et de l’Etat de Droit. Si plusieurs des recommandations ont été mises en œuvre par le pouvoir de Lomé II, les questions relatives aux réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelles restent encore à régler.
A.Y.
Afreepress
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