Dans notre parution N°936 du 15 juin 2020, nous évoquions un « Rebondissement dans le litige foncier de Davié-Kpota au nom de Faure : Les collectivités et acquéreurs sur le pied de guerre face à une affaire de délimitation de 24 hectares, Vers un mardi noir».
« En effet, les collectivités et les acquéreurs ont été invités vendredi dernier à une réunion d’information à la Préfecture de Zio. Sans être informés de quoi ce soit au préalable, le chef quartier de Davié-Kpota Togbui Akakpo Koffi I et sa suite se sont retrouvés face au Préfet Etsè Kadevi et une délégation dite du ministère de la Ville, de l’Urbanisme et de la Salubrité Publique conduite par son Secrétaire Général Ouadja Gbati. Selon nos informations, il a été annoncé aux acquéreurs et collectivités de Davié-Kpota que ce ministère viendra mardi 16 juin pour délimiter 24 hectares appartenant à l’Etat togolais dans leur domaine. La délégation du Secrétaire demande aux collectivités et acquéreurs d’aller informer et sensibiliser les autres pour que l’opération du mardi se passe dans la quiétude. Le Préfet Etsè Kadevi et ses hôtes du ministère de l’Urbanisme ont évoqué un grand projet de la Présidence qui sera bâti sur les 24 hectares. Par conséquent, c’est une décision de la Présidence qu’il faudra accueillir dans l’allégresse. Aux tentatives des questions, le Secrétaire Ouadja Gbati avance que point n’est besoin de retourner en arrière et ils ne sont pas venus pour affaire de justice, le domaine fait l’objet de litige pendant à la justice.
Mais légitimement, il se pose plusieurs questions. Auprès de quelle collectivité le ministère de l’Urbanisme a-t-il opéré l’achat des 24 hectares ? L’Etat ne connaît-il plus la délimitation des 24 hectares et c’est seulement ce mardi qu’il le fera ? Qui va alors montrer les limites à cette délégation ? Comment l’Etat peut-il acquérir des terrains dans un domaine litigieux ? », écrivions-nous.
Notre publication a davantage mis la lumière sur ce qui ressemblait à un énième coup de force et repoussé les imposteurs.
Selon nos informations, la prétendue délégation du ministère de la Ville, de l’Urbanisme et de la Salubrité publique dans la journée du lundi 15 juin, a échangé avec certains chefs et collectivités tout en leur demandant d’assurer leur sécurité le lendemain mardi si elle venait pour la délimitation des 24 hectares qui appartiendraient à l’Etat togolais. Du ridicule tout simplement. En quoi la sécurité d’un bourreau incombe à sa victime ? Au final, la rencontre du mardi 16 juin n’a pas eu lieu.
Depuis lors, l’accalmie est revenue mais pour combien de temps ? Il importe que définitivement soit mis fin à ce gangstérisme de certains hauts cadres de l’administration publique dans le foncier.
K.A.
Source : Le Correcteur
Source : 27Avril.com