Les Togolais étaient curieux de regarder sur la très « vilaine » télévision togolaise TVT, lors de la présentation du rapport annuel des Forces armées togolaises (FAT) 2018, un « blanc » parmi nos galonnés.
À 73 piges, ce « blanc », un général cinq étoiles – le plus haut grade dans l’armée française – que les Français avaient découvert entre 1990 et 1991 lors de la première guerre du golfe, est un repris de justice.
En 2010, il a été condamné à 10 mois de prison avec sursis et à 1 euro symbolique, car il a des penchants et n’aimait que les enfants, surtout lorsqu’ils subissent des actes sexuels « inqualifiables », selon les termes de la juge Marie-Françoise Guidolin qui avait eu en charge son dossier.
Depuis octobre 2013, le Général Raymond Germanos est le Conseiller spécial de l’usurpateur Faure Gnassingbé chargé des questions militaires. Il a effectivement pris ses fonctions fin janvier 2014 et est chargé de professionnaliser les Forces armées togolaises pour en faire une armée de métier.
Ancien chef de cabinet des ministres français de la défense Charles Million, Alain Richard et Jean-Pierre Chevènement, le Général fut également ancien conseiller militaire du dictateur Paul Biya du Cameroun et du sanguinaire ancien président centrafricain François Bozizé.
Au Tribunal correctionnel de Paris, le Général Germanos, pris la main dans le cambouis par Interpol qui l’avait signalé à la police française, avait plus de 3400 images (photos et vidéos) téléchargées sur son ordinateur et ses clés USB entre 2004 et 2008, montrant des « images les plus hard que le tribunal ait eu à connaître » selon la juge, mettant en « scène des enfants extrêmement jeunes » de six mois à 12 ans, subissant des « actes inqualifiables ».
Ce qui à l’époque en 2010 avait irrité Hervé Morin le ministre français de la défense d’alors à demander sa radiation de l’armée.
Pour sa défense, le Général Germanos, l’actuel conseiller militaire à la présidence de la république togolaise affirme avoir des « troubles mentaux » pour avoir subi deux opérations d’une tumeur au cerveau en 1981 et 2006, des opérations qui auraient « altéré son jugement et perturbé son comportement ».
La légèreté de la peine prononcée contre le Général Germanos est sans doute due au fait que le grand homme est membre de la Grande Loge Nationale de France (GLNF), la franc-maçonnerie, qui a usé de ses réseaux pour l’extirper d’une sanction plus lourde. Car pour des mêmes faits à la même époque, un élu local du Front national, l’extrême droite francaise, avait été sévèrement condamné.
C’est donc cet homme aux mœurs légères et à la moralité douteuse qui siège à la présidence du Togo et est chargé de la réforme des métiers des militaires togolais. Que peut-il donc apporter d’irréprochables à nos corps habillés? Quelle morale peut-il leur faire en cas de bavure? Ayant lui-même un casier judiciaire aussi désagréable?
Cette condamnation n’a en rien gêné le régent du trône au Togo permettant à Raymond Germanos d’émerger au trésor public à des millions de nos francs, l’argent du contribuable. Cet argent récolté à la sueur du front des Togolais et qui sert à payer un pédophile.
D’ailleurs beaucoup se demandent au regard du passé de ce général, les ravages qu’il a pu faire sur les enfants depuis qu’il s’est installé sur les bords de l’Océan Atlantique à Lomé.
Après Charles Debbasch Charles, le tripatouilleur de la Constitution au Togo, également un repris de justice, condamné en France dans une histoire de vol de tableaux dans l’affaire Vassarely, Français et Conseiller à la Présidence auprès de Faure Gnassingbé, voilà un autre de ses compatriotes repris de justice de son rang qui a aussi son bureau qui jouxte le sien.
Sans que cela n’émeuve guère celui qui a capté le pouvoir dans le sang en 2005 et qui cherche à le conserver ad vitam aeternam. Comme dit l’adage, « les oiseaux de même plumage volent ensemble ».
Anani Sossou / FB
27Avril.com
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