Lomé, Togo – Le processus de décentralisation entamé il y a quelques années au Togo est sur le point de se conclure avec la tenue prochaine des élections régionales. Cependant, malgré les efforts déployés par certains partis politiques pour obtenir une place de choix sur la scène politique togolaise, la mobilisation reste faible à tous les niveaux.
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La guerre interne qui fait rage au sein du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) en est l’illustration parfaite. Non seulement ce parti est secoué par une crise politique due à des intérêts non satisfaits, mais ses membres ne parviennent pas à se mobiliser pour soutenir les candidats chargés de défendre les couleurs du parti lors des prochaines échéances électorales.
Pourtant, à l’approche des élections, il est essentiel que les partis politiques se rassemblent pour décider de la stratégie à adopter afin de remporter quelques sièges. Certains partis, tels que l’Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI) du professeur Aimé Gogué, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre, le Mouvement Citoyen pour la Démocratie et le Développement (MCDD) de Me Tchassona Traoré, le Comité du Peuple pour la Reconstruction (CPP) d’Adrien Beleki, le Bloc des Alternatives pour le Changement (BAC) de Thomas N’soukpoe, les Forces Démocratiques pour la République (FDR) de Me Paul Apévon et l’entité Dynamique Mgr Kpodzro (DMP), semblent retrouver une certaine lucidité en lançant des appels à la mobilisation.
Cependant, quelle est la marge de manœuvre de ces partis pour obtenir des représentants à l’issue des élections régionales ? Cette question revêt une importance particulière étant donné que le Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD) d’Agbéyomé Kodjo et le Parti National Panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam sont déjà exclus du processus, n’ayant pris aucune initiative pour participer à ces élections. Pour ces partis, il s’agirait d’un énième simulacre d’élections organisées par le pouvoir en place. Quant au CAR, il est en proie à des divisions profondes avec le rejet du président élu, Yao Daté, lors du dernier congrès. Il y a donc des raisons de craindre un échec programmé de ce parti lors des prochaines élections.
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Les leaders de l’opposition auront-ils suffisamment de marge de manœuvre pour faire face au pouvoir en place ? Il ne reste que quelques mois avant les élections et les jours à venir nous éclaireront sur cette question cruciale.
Malgré les défis auxquels ils sont confrontés, les partis de l’opposition togolaise espèrent mobiliser davantage leurs troupes et convaincre les électeurs de l’importance de leur présence sur la scène politique régionale. Ils comptent sur cette élection pour renforcer leur position et exercer une influence significative dans le paysage politique togolais.
Source : Togoweb.net