J’ai lu avec bonheur l’article de presse dans lequel le ministre Ayewouadan a soutenu que le Togo ne peut pas se développer si les Togolais se contentent de travailler 40 heures par semaine. Je le félicite pour le courage de sa pensée et la pertinence de son exhortation.
Je souhaite intervenir dans le débat et faire deux remarques.
La première consiste, en apportant de l’eau au moulin du ministre, à faire remarquer que si nous pouvons acheter des téléphones, des pantalons et autres produits de consommation à petits prix en Afrique, c’est parce que quelque part en Asie, des gens travaillent assidûment et pendant de longue heures. Ma pensée n’est pas de faire l’apologie du travail indécent ou déshumanisant, je veux juste souligner le choix que des gens ont fait ailleurs comme prix à payer pour répondre au rendez-vous de la compétition mondiale. Plus tard à celui du développement.
La deuxième remarqué est de dire que, en attendant de pouvoir franchir le cap d’augmenter le nombre d’heures de travail par semaine, il est juste que le Togo réduise considérablement le nombre de jours fériés dans l’année. Nous sommes dans un pays laïc mais nous avons choisi de jouir de nombreux jours sans travail, des jours qui commémorent des événements religieux. Pour moi, c’est absurde et ces jours fériés sont un manque à gagner pour l’Etat.
Ayons le courage de réviser la constitution pour y enlever ces fêtes religieuses sans lien direct avec l’identité culturelle des Togolais.
Dr Kodjo Avuletey
Source : icilome.com