Vivre dans la misère n’est pas une chose aisée. Ne pas avoir le strict minimum vital, c’est plus qu’une vie inexistante. Telle est la situation qui conduit nombre de jeunes à « pactiser » avec le diable, détenteur des richesses de la terre. Or, comme le dit si bien ce proverbe français, « tout ce qui brille n’est pas de l’or ».
En effet, n’est pas cadre dans certaines institutions financières qui veut. Des conditions à remplir avant d’être recruté sont bien définies et claires. Un jeune cadre doit appartenir à l’un de ces loges exotériques qui ont des tentacules dans tous les domaines professionnels, économiques, financiers et politiques. Même pour gagner des contrats, l’entrepreneur doit appartenir à l’un de ces réseaux dont l’objectif serait de maintenir leurs membres dans la soumission. Ces jeunes cadres ou jeunes entrepreneurs possèdent des biens matériels et financiers, mais, c’est ce qui est paradoxal, ne sont jamais heureux. On leur a enlevé l’essence d’engagement, le sens d’esprit critique et la paix intérieure. Ils se complaisent de la situation injuste caractérisée par les inégalités sociales dont regorge la société togolaise.
Endoctrinés par ces réseaux exotériques, ces jeunes cadres ou entrepreneurs se transforment en « démons » qui broient tous ceux qui contestent le système en place, un système qui privilégie une minorité, laissant la majorité croupir dans la misère. Leurs gestes de générosité à l’endroit des nécessiteux ou des sinistrés cachent un intérêt spirituel. Dans leurs familles, ces jeunes cadres n’expriment guère la volonté de solidarité à tous leurs parents. Seuls les membres qui veulent se soumettre à leur diktat bénéficient de leurs aides. C’est–à–dire qui acceptent les soutenir dans leurs aspects physique et moral décriés par la société, car il ne faut pas méprendre sur l’immoralité dont ces jeunes cadres jouissent: inceste, relations hors mariage, pédophilie, adultère, fornication, telles sont les masques que ces jeunes cadres cachent derrière leur visage angélique et généreux.
Si des cadres femmes embrigadées par ces réseaux mafieux préfèrent une vie libertine à la vie conjugale, leurs homologues hommes baignent dans une vie d’impureté caractérisée par une polygamie qui ne dit pas son nom. Certains mêmes sont devenus des « drogués de sexe». Comme quoi, appartenir à ces loges exotériques pour devenir riche, n’exclut pas des conséquences néfastes sur la vie de l’adhérent. Certains traiteront ces cadres de condamnés spirituels, parce qu’ils auraient vendu leur âme, pour de l’argent. Mais les concernés mêmes se considèrent comme des «illuminés».
Toujours est-il que ces cadres ne sont pas du tout heureux, mais permanemment soucieux, parce qu’ils se rendent compte tard de ce qui leur arrivera après la fin de ce contrat avec le « diable ». La réalité c’est que l’espérance de vie des jeunes cadres togolais endoctrinés par ces réseaux se situe entre 35 à 40 ans. Ils sont souvent victimes de mort atroce à travers des accidents de tout genre. Les plus subtiles réussissent à changer leur sort avec celui de ceux qui leur sont proches. Et souvent ces genres de disparition frappent les familles de ces cadres qui n’hésitent pas à investir dans ces funérailles, parce qu’ils savent ce qu’ils font. Mais, jusqu’à quand? La question demeure. Mais une chose est certaine: lorsqu’ils ne trouveront plus des proies faciles à croquer, ils sont obligés de partir, c’est – à –dire que le « diable » finira par s’approprier de leur âme. Voilà, en fait, ce que ces réseaux causent comme dommages au sein de notre société !
Au regard de tout cela, il urge de prévenir des jeunes qui se bousculent aux portillons de ces loges exotériques ou réseaux mafieux qui prétendent leur donner la lumière et le bien-être, que cette voie est celle d’un partisan du gain facile, qui, tôt ou tard, leur attirera de mauvais sort. L’objectif de ces réseaux, c’est de transformer des gens en « béni oui oui », c’est – à – dire les démotiver de l’engagement sociopolitique et économique. Pis encore, ces réseaux les contraignent à regarder dans la même direction. Est- ce que c’est la société à laquelle les Togolais aspirent? Une société où des jeunes recherchent d’une façon effrénée de l’argent qui les rend trop cupides au point qu’ils soient dénaturés, non seulement, en devenant « un loup pour leurs prochains», mais également en ignorant qu’ils vont à la perdition ? Une réflexion s’impose, avant le pire, c’est–à– dire la déconfiture de la société togolaise dont l’aliénation au capitalisme sauvage fait son cours.
Source : Angelo G., Corps Diplomatic Togo
27Avril.com